Paris aurait dû mener 3-1 à un quart dheure de la
fin du match, mais la frappe pourtant victorieuse de Sessegnon na pas
été validée par larbitre. Les Parisiens restent au pied du podium.
Tirer des conclusions du match nul concédé hier soir par le PSG sur
sa pelouse serait déplacé, voire injuste. Car Paris aurait dû gagner
cette rencontre et devrait pointer ce matin à la troisième place du
classement. Mais une fois de plus dans notre championnat, une grosse
erreur darbitrage est venue fausser le résultat. Quand les buts marqués ne sont pas validés (à 2-1, la frappe de
Sessegnon sous la transversale a bien rebondi à lintérieur de la
cage), tout devient très compliqué¦ On reparlera de larbitrage vidéo,
dune direction du jeu avec quatre assesseurs et, surtout, de la
gestion antique de la FIFA sur ce dossier.
Tout cela ne changera rien pour les supporteurs parisiens qui peuvent
tout juste se consoler avec le mauvais résultat de lOM devant Nancy. Afin peut-être de ne pas alimenter de vaines polémiques, aucun joueur
parisien ne sest exprimé après la rencontre. Seul Paul Le Guen est
venu porter une parole sage et compréhensive envers le corps arbitral.
Lentraîneur reste serein, sans doute satisfait par le contenu du match.
Car la polémique ne doit pas occulter la dernière performance de son
équipe en 2008. Le PSG a souvent bien joué, parfois très bien. Quand le
quatuor Sessegnon-Rothen-Giuly-Hoarau interprète la même partition,
Paris impressionne. Les cinq minutes précédant louverture du score de
Guillaume Hoarau sont superbes. Malheureusement, les approximations
défensives ont annihilé lenthousiasme offensif et permis à Mater (46e) et Tiéné (83e) de surprendre Landreau. « On a fait beaucoup de
bonnes choses, mais on a été moins combatifs dans leffort défensif,
analyse Paul Le Guen. On fait des erreurs par fatigue psychologique. Ce
nest pas un hasard : il y a un peu de lassitude. Cest une petite
alerte qui montre que les choses sont encore fragiles. En Coupe
dEurope, les défenseurs ont moins tourné que le reste de léquipe.
Cela valide le fait que cest difficile de jouer tous les matchs. »
« Maintenir la même mentalité »
A lheure de dresser un bilan à mi-parcours, le principal regret du
coach parisien est de rester au pied du podium. « On avait une belle
opportunité de se mettre en bonne position avant le déplacement à
Bordeaux (NDLR : le 11 janvier pour la reprise). Mais sur les 19
premiers matchs, on est là où on mérite dêtre. Je souhaite que le PSG
continue à bien se porter et quon parvienne à maintenir la même
mentalité et la même ambition. »
Les paroles de son ami Antoine Kombouaré renforceront sans doute ses
espérances. « Quand je vois le PSG comme ça, cest solide, ça joue, il
y a de lefficacité, dit le coach de VA. Cest une belle équipe. Si
elle repart en 2009 avec la même abnégation et la même discipline, elle
ira chercher au moins lEurope, et pourquoi pas la Ligue des champions.
» Cest le vu que formuleront tous les amoureux du PSG le 31 décembre
à minuit.
LA PHRASE
« LEQUIPE qui ma le plus impressionné cette année ? Le PSG ! On vient
de rencontrer Lyon et Bordeaux, mais le PSG, cest un énorme rouleau
compresseur. »
Antoine Kombouaré, entraîneur de Valenciennes
LE MATCH
PSG – Valenciennes 2-2 (1-0)
Spectateurs :
43 878.
Arbitre :
M. Layec.
Buts.
PSG : Hoarau (28e), Rothen (73e) ; Valenciennes : Mater (46e), Tiéné (82e).
PSG :
Landreau – Ceará, Camara, Traoré, Armand –
Sessegnon, Makelele (cap.), Clément (Kezman, 87e), Rothen – Hoarau,
Giuly (Luyindula, 76e).
Valenciennes :
Penneteau – Ducourtioux, Bisevac,
Schmitz (cap), Tiéné – Mater, Sanchez (Lacourt, 46e), Saez, Danic (M.
Traoré, 59e) – Belmadi, Pujol.
LES BUTS
28e.
Après un mauvais renvoi de
Penneteau, Sessegnon récupère le ballon et décale Ceará couloir droit.
Le centre du Brésilien parvient à Hoarau, plein axe à 8 m des cages.
Lattaquant parisien amortit de la poitrine et enchaîne par une superbe
volée du droit. 1-0.
46e.
Armand, à la lutte avec Pujol, dévie le ballon de
la tête dans la course de Rudy Mater qui senfonce dans la surface et
trompe Landreau dune frappe du gauche. 1-1.
73e.
Hoarau remet le ballon à Sessegnon qui décoche
une frappe sèche de 20 m. Penneteau ne peut que repousser. Rothen a
bien suivi et ne laisse pas passer loccasion. 2-1.
85e.
Mater efface Ceará côté droit et centre pour
Pujol qui reprend dune aile de pigeon. Le ballon rebondit sur le
poteau et atterrit dans les pieds de Tiéné qui marque. 2-2.
LE FAIT DU MATCH
75e.
Alors que Paris mène 2-1,
Stéphane Sessegnon, à 25 m des buts valenciennois, décoche une frappe
puissante qui heurte la transversale. Le ballon rebondit derrière la
ligne, le but est parfaitement valable. Ce nest pourtant pas lavis de
lassistant de M. Layec. Cette énorme erreur darbitrage prive le PSG
des trois points de la victoire.
LE CHIFFRE : 17
Le nombre de tirs parisiens : sept étaient cadrés, deux sont allés au
fond des filets. Un chiffre qui démontre la domination du PSG dans un
match où les Valenciennois nont tiré que neuf fois.
Le Parisien