CHEZ LES BOLI, il n'est pas question de prendre la
grosse tête. Hier, au lendemain de son but victorieux pour le PSG en demi-finale de la Coupe
de France à Amiens (1-0), Yannick Boli a passé la journée au calme dans l'appartement de ses
parents, à Créteil, en compagnie de Mélanie, sa mère, avec interdiction de décrocher ses téléphones
portables. « Mon fils n'a encore rien fait, il ne faut pas trop l'encenser, réclame son père,
Jean-Baptiste.
Si par bonheur il était retenu pour le match de samedi contre Saint-Etienne,
il doit rester concentré. »
il doit rester concentré. »
Le jeune attaquant de 20 ans, passé par toutes les étapes de la
formation au PSG, a tout de même été autorisé à savourer sa toute fraîche convocation pour le
stage de l'équipe olympique ivoirienne, avec qui il devrait participer aux JO de Pékin au mois
d'août prochain. Le stage débute le 20 mai… quatre jours avant la finale de la Coupe de France.
« J'espère que Gérard Gili
(NDLR : le sélectionneur français de la Côte d'Ivoire)
, lui permettra
d'arriver en retard », lance son père. Si besoin, ses oncles Roger, meilleur buteur de L 1 avec
Lens en 1993-94, et Basile, l'ex-défenseur international, lui feront une lettre d'excuse.
«
Comme nous, il a
le foot dans le sang
»
Depuis son plus jeune âge, Yannick s'efforce
de suivre l'exemple de ses « tontons » tout en tentant de se faire un prénom. Il aurait attrapé
le virus à l'âge de six ans en voyant à la télévision Basile Boli marquer de la tête le but
de la victoire pour l'OM en finale de la Ligue des champions 1993 face au Milan AC (1-0).
«
Bébé, Yannick et ses parents venaient souvent me voir à Marseille, se souvient l'ancien protégé
de Bernard Tapie. Je lui gardais toujours des maillots de côté, mais je n'ai jamais cherché
à lui mettre la pression. Yannick a des qualités de rapidité indéniable. S'il veut aller plus
loin, il doit maintenant être plus méchant devant le but. »
Roger Boli, qui est également son
agent, prédit à son neveu un grand avenir : « Comme nous, Yannick a le
foot dans le sang. Ce
but qualificatif pour la finale de la Coupe de France peut lui servir
de tremplin. Il était
le meilleur buteur de l'équipe du PSG championne de France des moins de
18 ans en 2006, mais
tous ses copains ont signé professionnels avant lui. áa l'a affecté. »
Pour passer outre cette
contrariété, son père lui a donné ce conseil en forme d'ordre : « Tu
n'es pas là pour pleurer.
Travaille et un jour tu auras ta chance. » Sa chance, Yannick Boli a su
la saisir mardi soir.
En attendant que ses cousins Kevin, qui va intégrer l'équipe des 18 ans
nationaux à Sedan, et Charles, poussin au RC Lens, continuent de faire
vivre la saga des Boli footballeurs.
Le Parisien