se remémore les souvenirs du clasico. Le sélectionneur des moins de 16
ans revient également sur son récent accident en Turquie.
Philippe, vous êtes finalement revenu sain et sauf de Turquie¦
Tout le monde est rentré. Il y a eu un grave blessé, Harry Novillo
(joueur de lOL), qui sest fait opérer à son retour. Il va récupérer
et pourra rejouer dans peu de temps. Certains des joueurs ont eu besoin
davoir un accompagnement psychologique dans leur club. Il faut faire
sortir cet événement de la tête.
Vous nêtes pas passé loin alors¦
Oui, on a eu
beaucoup de chance. Cest vrai que ça aurait pu être bien plus
catastrophique. Le car a fait de laquaplaning à cause de la pluie et
sest renversé.
Quel est votre rôle dans la formation française ?
Je
suis sélectionneur des moins de 16 an et je vais suivre lévolution des
joueurs pendant quatre ans jusquen moins de 20 ans. Cest un rôle de
formateur intéressant. Il y a un travail à long terme à faire. Jai eu
la chance de diriger la génération exceptionnelle des Benzema, Nasri,
Menez et Ben Arfa. On a ramené pas mal de titre et ils volent
maintenant de leurs propres ailes.
Ces nouvelles stars du foot français sont-ils reconnaissants envers leur ancien sélectionneur ?
Oui, on reste en contact. Jai dailleurs été très touché par un texto
de Samir, qui a pris de mes nouvelles après laccident, tout comme Rémy
Riou et Steven Thicot. Personne ne soublie car on a passé
dextraordinaires moments ensemble.
Que pensez-vous de leur évolution actuelle ?
Ils
ont explosé dès quils ont pu côtoyer de grands joueurs. Cétaient des
bons joueurs, mais ils ont progressé très rapidement en jouant en
championnat. A lépoque, vous imaginez bien que cétait été difficile
de les faire jouer ensemble ! Au départ, en moins de 17 ans, Menez et
Ben Arfa étaient les meilleurs. Nasri était un peu en-dessous. Puis
Nasri et Benzema ont brillé les premiers en Ligue 1 et, maintenant, on
revoit Ben Arfa. Cest une course-poursuite !
Dimanche, cest le clasico OM-PSG. Quels souvenirs en garderez-vous ?
Jai un souvenir exceptionnel puisque je pense avoir été le premier
entraîneur à battre lOM au Parc des Princes. Je me rappelle du but de
la victoire inscrit par Bruno Rodriguez, qui avait délivré les
supporters quelques instants après son entrée sur le terrain. Jai tout
connu, des joies et des déceptions. Ce que jai souhaité et ce que je
souhaite encore, cest que le match se déroule dans la franchise et
dans la loyauté, même hors du terrain.
Quel est votre pire souvenir ?
Cest notre défaite 4-1 au Vélodrome. On menait pourtant au score¦ Je
navais pas du tout apprécié lenvironnement global, aussi bien
marseillais que parisien.
Justement, les médias nen font-il pas trop ?
Ce
qui serait bien, cest quun certain journal ne parle pas constamment
des faits divers autour du match. Cela attise les conflits plus
quautre chose. En parler, cest normal, mais il ne faut pas trop en
faire.
Avez-vous révélé un aspect insolite ?
Légèrement¦
Je me rappelle quau Parc, il y avait eu une bataille décharpes entre
supporters et on pensait que le match allait être annulé. Après, des
souvenirs marrants, on nen garde pas du tout. Il ny a rien damusant
dans ce match. Il y a beaucoup de pression aux yeux des supporters, car
une saison peu être sauvée et gâchée en une soirée.
Quel est le favori de dimanche ?
Cest lOM, qui
dans une meilleure dynamique. Je serai bien évidemment pour le PSG, et
un match nul contenterait sûrement les deux équipes.
Que pensez-vous de vos deux homologues, Paul Le Guen et Eric Gerets ?
Ils
ont toujours su garder la tête froide dans les moments difficiles.
Cest la marque des grands. Gerets, je connaissais son parcours et il a
une rigueur et une loyauté exceptionnelles. Il ne fait jamais de
dédramatisation. Jaime ce genre de personnage.Cela ne vous démange pas de ne plus connaître le haut niveau ?
Pas forcément. Je suis resté deux ans à Paris. Je suis content car
beaucoup de monde attendait mon départ en tribunes. Cest déjà un
exploit de survire si longtemps ! Je ne regrette pas mon passage au PSG
car jai connu beaucoup de joie avec une 2e place au classement final.
Je suis reconnaissant envers le club, qui ma fait découvrir la Ligue
des Champions. Jai pris beaucoup de plaisir. Maintenant, jai un
métier différent, avec ses avantages et inconvénients.
En tant quancien gardien et entraîneur des gardiens champions du monde 98, que pensez-vous de Steve Mandanda ?
Il
a surpris tout le monde mais je le connaissais car je lavais vu à
Clairefontaine. LOM a fait un excellent choix. Il est promis à une
très grande carrière sil arrive à rejouer régulièrement en Ligue des
Champions lors des prochaines saisons.