Avant le match de ce soir contre Bilbao, tous les scénarios possibles et inimaginables ont été envisagés. Durant le match, tous ces scénarios ont été joués. Le pire d'entre eux a été interprété par la très modeste équipe de Salzbourg.
Après le miracle de Lyon, et de Marseille, toute la France se tournait vers le PSG. Une semaine après l'incroyable exploit de Bâle en Ligue des Champions, tous les espoirs étaient permis. Paris devait faire un meilleur résultat que son concurrent du soir, Salzbourg. Ce soir, malgré une victoire prometteuse contre la coriace équipe de Bilbao, les parisiens sont éliminés d'une Europa League où les deux Manchester seront présents.
Avec des si, on pourrait mettre Paris en bouteille
Comment le club de la capitale a pu se retrouver tant que cela dos au mur, avec son destin dans les mains d'une bien faible équipe autrichienne ?
Si Paris n'avait pas fait un triste nul face à Bratislava, le PSG serait peut être en train de se languir de futurs matchs prestigieux.
Si Paris ne s'était pas incliné contre Salzbourg (0-2), le PSG serait ce soir en train de fêter sa qualification.
Si et si et si…on pourrait durer longtemps comme cela.
De mauvais choix
En France, un important paradoxe laisse dubitatif de nombreux supporters et de nombreux clubs à l'étranger. Les équipes françaises s'évertuent fièrement à se qualifier pour l'Europe. Une fois qu'elles ont leurs places, elles font tourner leurs effectifs. Elles ne prennent pas la peine de se donner les moyens de faire quelque chose. Dommage.
Cette saison, cette théorie se vérifie une nouvelle fois. Kombouaré a, à chaque match, fait du turnover dans l'optique de reposer ses joueurs cadres pour le championnat. On s'est souvent retrouvé avec une équipe remaniée. Il faut tout de même souligner que le club de la capitale n'a pas été épargné par les blessures et a dû faire avec cette conjoncture.
Néanmoins, retrouver en pointe, à chaque match d'Europa League, un Erding incapable de faire un pas devant l'autre, laisse un goût d'inachevé du côté des parisiens. Aligner des joueurs en méformes ou à court de préparation, cela n'aide pas. Sans parler, des équipes à moitié modifiées, comme si on jouait à demi mesure cette compétition. La tactique mise en place par Kombouaré n'a pas toujours été la meilleure. Le résultat, pas besoin de le répéter, il résonne déjà en écho dans les têtes parisiennes. Il n'y a pas pire que de mettre en place une demie tactique. Soit on la joue à fond, soit on la joue pas. Les joueurs s'épuisent, perdent de la confiance et des automatismes. Quel gâchis.
Enfin, il faut reconnaître que les joueurs n'ont pas forcément mis du leurs. On a pu assister à de véritables purges tels que les match contre Salzbourg ou encore de Bilbao à l'aller. Il y a aussi Bratislava. Une bien triste liste qui, ce soir, assomme la ville lumière.
Il ne faut pas tout mettre non plus sur le dos du kanak, qui certes a fait de mauvais choix. Cependant, les joueurs n'ont pas été non plus irréprochables. Désintéressés, et prétentieux sur certains matchs, les parisiens le paient ce soir.
Alors, au soir de la plus grande désillusion parisienne de l'exercice 2011-2012 à ex æquo avec le ridicule match du Vélodrome, il faut rebondir. Ne pas baisser la tête, arpenter fièrement nos couleurs et aller de l'avant, voilà ce qu'il faut aux rouges et bleus. La saison est loin d'être terminée, et le plus dure reste à venir. A commencer par dimanche soir et la réception de Lille.