Décidément, une fois de plus, la Ligue de football et la Commission de discipline ont été bien clémentes envers l'Olympique de Marseille, cette fois ci, dans le cas d'une énième affaire de banderoles injurieuses (une spécialité de plus en plus marseillaise…), qui a été "étrangement" acquittée par les "grandes" instances du foot français.
Rappel des faits : début février, soir de Marseille – Arles Avignon, certains supporters marseillais ont eu l'"élégance" de déployer une banderole à caractère homophobe : « BANDE DE TAFIOLE SOYEZ DES HOMMES ». Un message au goût douteux, intolérable et tout simplement minable. « La banderole de trop », s'était insurgée l'équipe du Paris Foot Gay, qui se bat contre l'homophobie dans les stades. Le PFG a réclamé une sanction exemplaire, l'occasion de montrer à certains que l'homophobie, au même titre que le racisme, est un fléau dans un stade de foot, et qu'il est urgent de l'éradiquer.
Coutumier aux banderoles douteuses, on pensait que Marseille allait prendre cher… Car il est vrai que les "supporters" marseillais commencent à être de bons clients en la matière. Qu'elles soient à caractère homophobes, appel à la haine, ou moqueries stupides envers un supporter blessé, ou même décédé, les banderoles de la honte fleurissent dans les travées du Vélodrome ces derniers mois. Bien loin de l'image que certains aimeraient donner des supporters olympiens, comme quoi ceux-ci seraient exemplaires et merveilleux… Visiblement non…
Comme une question d'habitude, malgré la pression sans faille du Paris Foot Gay, cela n'aura pas suffit. Miracle de la Bonne Mère, ou énième injustice pro-marseillaise, le club phocéen s'en est à nouveau, merveilleusement bien sorti. Très curieusement, le club n'a écopé que d'une simple amende, avec sursis de surcroît : "Seulement" 5.000 €… Dans le cas où de tels comportements refassent parler des supporters de Marseille… Comme si c'était la première fois. Comme si celle-ci faisait figure d'exception. Croyez moi, c'est loin d'être le cas…
Déjà il y a quelques années, lors d'un match OM-PSG, certains idiots avaient déployé cette banderole : « Moi, j'suis a fond Pédo Sado Gay (Anal+) ». Un amalgame gerbant entre homosexualité et pédophilie. Minable. Avouez que cette banderole est tout aussi choquante que la fameuse banderole "anti Ch'tis", non ? Est ce pour cela que Marseille a été inquiété suite à cette banderole, elle aussi diffusée devant un large public, un soir de classico ? Je vous laisse le soin de répondre à ma place et de vous faire votre propre opinion… Je n'omets pas de vous rappeler que pour la tristement célèbre banderole "Anti Ch'tis", Paris a lui, été TRES lourdement sanctionné. Le tout, dans un lynchage médiatique et politique sans précédent…
Même cas de stupidité à la sauce marseillaise en novembre 2009. Encore un OM-PSG. Nouvelle preuve que certains "supporters" de Marseille ont définitivement le Q.I. d'une huître : "3 ans sans Julien, 3 ans qu'on est bien", en ironie à la triste mort de Julien Quénemer, supporter parisien décédé aux abords du Parc des Princes. Un goût encore plus douteux, surtout là où il y a eu mort d'homme… Le même soir, on pouvait y lire aussi : "Auteuil, c'est renversant", allusion envers Thomas, un autre supporter parisien renversé par une voiture, fin octobre 2009 à la date initiale de ce match finalement reporté… Pour autant, Marseille a t-il été inquiété par Thiriez et ses copains pro-marseillais ??? Je vous laisse deviner la réponse… Oui ? Non ? Comment ça NON ??? Vous êtes bien mauvaise langue dites donc !!! Ah mais si, c'est vrai, vous avez raison…
Comme quoi, ces banderoles commencent à être une tradition dans ce club merveilleux qu'est Marseille (sic). Evidemment, lorsqu'il s'agit de faits similaires vécus à Paris, la Ligue sanctionne. Oubliant peut être que Paris peut aussi parfois servir d'exemple : "La vie humaine plus forte que la haine", cette banderole déployées par des supporters parisiens après que deux supporters marseillais eurent trouvé la mort. On n'en a jamais entendu parler bizarrement… On a oublié aussi les trois minutes de silence d'une émotion rare, suite au décès de deux supporters des Gones, lors du Lyon-PSG, saison 2005. Trois minutes parfaitement respectées par les supporters parisiens. En plus de cela, une banderole où était inscrit leurs deux prénoms avait été déployée par les supporters du PSG. C'est bien beau de critiquer quand ça ne va pas, mais quand Paris sait se faire bien remarquer il serait juste de le signaler aussi…
Ce jeudi, Frédéric Thiriez et les siens, membres de la Commission de discipline de la Ligue française de football (et amis des dirigeants marseillais), ont fermé les yeux là où il fallait marquer le coup et sanctionner justement ces propos intolérants et intolérables, laissant la place désormais ouverte à l'homophobie dans le football (après tout, pourquoi pas, puisqu'elle n'est pas sanctionnée…). Ce n'est pas la première fois que Marseille est favorisé par les instances du foot français, là où Paris sert d'exemple et paye la note cash. En Ligue 1, Marseille a le droit de jeter un pétard sur un pompier, ou jeter des balles de tennis sur un gardien adverse, et même de crier sa haine contre les homosexuels. Thiriez et les siens se chargent du reste…
La morale de cette histoire ??? Oui, les banderoles de la honte ne se trouvent pas qu'à Paris. BIEN LOIN DE LA. Mais à Marseille, comme pour le reste, elles sont impunies…