Décidément, on n’est jamais sûr de rien au Paris Saint-Germain. Alors que, dans l’euphorie, l’actionnaire principal Sébastien Bazin se disait prêt à investir plus dans le club, il s’est finalement un peu rétracté dès le lendemain à l’Hôtel de ville, après une bonne nuit de sommeil et de réflexion. Le président Robin Leproux, de son côté, s’est montré plus optimiste sur les ambitions du club la saison prochaine, en ne manquant pas d’aborder le feuilleton du moment : l’avenir de Claude Makélélé.
Bazin sème le doute
« J’ai compris une chose, quand les joueurs gagnent, c’est grâce à eux, quand ils perdent, c’est à cause de moi. (…) J’ai compris qu’il faut qu’on ait plus de moyens pour aller plus loin, plus haut. » Ces quelques mots qui ont rempli d’espoir les supporters parisiens émanent bien de la bouche du très controversé Sébastien Bazin, directeur de Colony Capital Europe et actionnaire majoritaire du PSG.
A peine le temps d’y croire que le principal intéressé était déjà revenu à ses bonnes vieilles habitudes. « Cette victoire ne change pas le plan d'investissement. Mais ça renforce l'idée que ça vaut le coup. Ça fait quatre ans qu'on se donne du mal, qu'on essaie de bâtir quelque chose, ça prend du temps », a-t-il confié à l’Hôtel de ville, le lendemain de la victoire des rouge et bleu en Coupe de France, avant de préciser dans les colonnes de l’Equipe que « l'argent n'est pas suffisant, mais il faut mettre des sous. Ce qu'il faut, et c'est le mot important, c'est mettre de la discipline. On est très lucide sur ce qui se passe. » De quoi semer le doute et la confusion dans les rangs de ceux qui désespèrent depuis maintenant 4 ans, en constatant l’investissement faible et inefficace proposé par la firme internationale.
Leproux plus rassurant
Plus optimiste et rassurant, Robin Leproux reste quant à lui dans la continuité de ses déclarations à chaud. Dans un entretien au Parisien, il déclarait que « sur l’aspect sportif, on veut rendre cette équipe plus compétitive. Améliorer l’effectif, c’est un devoir. » Interrogé sur le montant de l’enveloppe consacrée au recrutement, le président parisien est resté de marbre : « On est dans le domaine du confidentiel et du concurrentiel, et on ne veut donner aucune indication. » Entre les déclarations contradictoires de l’actionnaire et la langue de bois du président, les amoureux du Paris Saint-Germain sont servis…
Concernant la victoire de samedi en Coupe de France, l’ancien patron de RTL savoure. « C’est le point d’orgue de la saison qui nous projette en Coupe d’Europe », a-t-il déclaré avant d’évoquer les problèmes en tribunes : « Cela prouve que, quand chacun met son idéologie, ses mauvaises idées sous son bras, on a un public extraordinaire à Paris. (…) Les tribunes, c’est un sujet qu’il faudra travailler avant le début de la saison. Si on a progressé dans ces deux domaines, cela nous permettra d’attirer des gens qui veulent investir dans le club alors qu’aujourd’hui ils sont hésitants. »
Le cas Makélélé
Autre sujet d’actualité : l’avenir de Claude Makélélé. Alors que son contrat prévoyait l’arrêt de sa carrière sportive à la fin de la saison avec une reconversion au sein du club à la clé, le capitaine laisse planer le doute ces temps-ci quant à une possible prolongation de contrat. Une année de plus, le président n’est pas contre. « Bien sûr, si Claude en a envie. (…) Après, il dira combien de matchs il veut jouer et on aura une discussion économique avec lui », a-t-il assuré au quotidien francilien.
Reste à savoir si une saison disputée par morceaux est une bonne solution pour le joueur et les performances du club. Alors qu’une récente rumeur envoie même l’ancien Madrilène en Afrique du Sud avec les Bleus cet été, le feuilleton Makélélé est lancé.