A l'issue d'une réunion préparatoire à l'organisation de la finale de Coupe de France, les pouvoirs publics ont finalement décider de séparer plus nettement les supporters parisiens.
Selon Le Parisien, lors de cette réunion qui s'est tenue mardi à la préfecture de police de Paris, les autorités ont décidé de placer les supporters du virage Auteuil dans le virage Nord du Stade de France, afin d'éviter tout risque de confrontation entre les supporters de Boulogne et ceux d'Auteuil. Initialement les 2 virages parisiens devaient se retrouver l'un au-dessus de l'autre dans la tribune Sud, cependant aucune mesure n'était envisagée pour éviter les jets de projectiles depuis le niveau supérieur…
Cette mesure est sans doute la plus raisonnable, pour limiter les risques de tension entre les abonnés de Boulogne, qui ont peut-être toujours dans l'idée de venger leur membre décédé, et ceux d'Auteuil. Les associations de supporters du virage Auteuil et de la tribune G (représentant environ 6.000 personnes en tout) seront donc placées dans le même virage que les 5.000 supporters monégasques. Ils devraient être bien séparés dans cette tribune Nord mais le risque de débordement est relativement faible, comparé au risque initial. En effet, il n'y a pas vraiment d'antagonisme entre les fans parisiens et ceux du Rocher.
Dans la nouvelle configuration, les abonnés de Boulogne et des tribunes latérales seront regroupés dans la tribune Sud du Stade de France. Comme lors des premières décisions prises en matière de sécurité, les supporters d'Auteuil et de Boulogne ne devraient pas se croiser, puisque ces derniers sont priés d'utiliser des lignes de RER différentes et de chemins d'accès menant aux portes d'entrée distincts.
On ne sait pas encore comment ce dispositif sera définitivement mis en oeuvre, puisque d'une part les associations d'Auteuil vont se réunir aujourd'hui pour décider de leur position au sujet de la finale, et que d'autre part la procédure visant leur dissolution devrait aboutir à un décret publié avant cette finale. « La décision politique est prise, elle a même été annoncée », a déclaré François Gilbert, l'avocat de l’association des Authentiks, qui précise que « les griefs reprochés à mes clients tiennent en une page et sont des affirmations dénuées de toutes preuves. C’est ce que nous allons essayer de démontrer le 27 avril devant la commission consultative ».
On le voit, rien n'est encore définitivement établi dans l'organisation de cette rencontre à hauts risques et les poursuites menées par le Ministère de l'Intérieur à l'encontre des Supras, des Grintas et des Authentiks pourront avoir une incidence sur le dispositif final de cette finale. A suivre dans les prochaine jours…