Bruno Roger-Petit a réagi, comme beaucoup d'observateurs du football depuis quelques heures, à la polémique sur le cas Ibrahimovic.
Le journaliste estime que cette polémique a pris aujourd'hui beaucoup trop d'ampleur pour des propos qui ne sont finalement pas si exceptionnels que cela :
""Shit country !" a dit Ibrahimovic, hors de lui, dans la cour des vestiaires du stade Chaban-Delmas, après la défaite du PSG face à Bordeaux. Il n'en a pas fallu davantage pour que la formule, traduite en "pays de merde", ne déclenche l'une de ces polémiques dont la France actuelle a le secret. Même le jusque là inconnu ministre suprême des Sports, Patrick Kanner, est sorti de son anonymat pour demander des excuses au joueur du PSG. Ibrahimovic, averti sans doute que l'affaire risquait d'enfler au point de devenir peu maitrisable, n'a mis que quelques heures avant de s'excuser, expliquant qu'il ne parlait que football, suite à un arbitrage qu'il jugeait déplorable du match Bordeaux-PSG. Mais le mal est fait. Preuve supplémentaire que désormais, quand on est un personnage public, on doit se garder de la présence intempestive de caméras et objectifs en tous genres, et se maitriser en toutes circonstances. On veut bien ici accepter l'explication d'Ibrahimovic, car pour qui connait un peu les choses du football et de la vie, elle parait légitime. Que celui qui n'a jamais dit "Pays de merde" après une contrariété due à l'administration française, des PTT en passant par la découverte d'une contravention sur son pare-brise, ou même lors d'une négociation avec un opérateur téléphonique, jette la première pierre à Ibrahimovic… La séquence filmée le prouve, c'est bien à l'un des responsables arbitraux que l'attaquant du PSG s'adresse, sa diatribe ne vise que le football français et son système, en aucun cas la Nation France elle-même… Notre chance est de ne pas avoir été filmé. Là est la différence… Malgré tout, Ibrahimovic est fautif de ne pas avoir résisté à sa colère, sachant que celle-ci, là où il l'exprimait, avait toutes les chances d'être captées par une caméra ou un micro (…) Ibrahimovic apparait désormais comme un boulet pour la communication bien rodée du PSG, destinée à construire l'image d'un club bien sous tous rapports et surtout, il n'est plus l'alpha et l’oméga d'un PSG porté ces temps-ci par David Luiz, Pastore et Verratti. Ibrahimovic est un empereur au bord de la crise de règne, qui sent que son pouvoir sur le PSG lui échappe" a écrit BRP sur son blog pour lefigaro.fr