L'ancienne Ministre des Sports, Marie-Georges Buffet, aujourd'hui Députée (PCF), s'est inquiétée dans une question écrite posée au Ministre de l’Intérieur à l'Assemblée Nationale, "des dérives constatées" récemment à l’intérieur du Parc des Princes.
La question merite d'être posée depuis un moment. Elle s'est souvent posée dans les médias, sur les réseaux sociaux, mais sans réponse d'ordre législative. De quel droit des stadiers, au sein d'une enceinte sportive, peuvent se permettre de contrôler des identités comme le ferait un agent de Police? Quelle loi leur permet non seulement de trier mais aussi d'expulser les personnes qui ne rentrent pas dans le moule défini par leur hierarchie? Marie-Georges Buffet s'est décidée à poser la question directement au Ministre de l'Intérieur en personne, le plus à même de répondre à ce genre d'interrogations.
Elle lui demande notamment des éclaicissements sur «sur le cadre régissant les pouvoirs de police administrative dévolus aux stadiers», avant de poursuivre que «Plusieurs dérives ont été constatées récemment, poursuit la question, telles que le fait de procéder à des vérifications d'identité ou comme l'expulsion de supporters des tribunes le samedi 28 mars, au Parc des Princes, lors du match de foot féminin PSG-Glasgow, au motif que ceux-ci entonnaient des chants jugés excessivement contestataires.». Elle conclut en demandant à l'actuel Ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, «qu'il précise les pouvoirs reconnus aux stadiers, personnels de sécurité privés, quant à leur capacité à relever les identités et aux conditions dans lesquelles ils sont autorisés à recourir à la force.»
Nul doute que les trois associations de supporters et la Ligue des droits de l'homme (LDH), qui bataillent actuellement devant le Conseil d'Etat contre le "fichier STADE" qui légalise le fichage des supporters du PSG, écouteront attentivement la réponse du Ministre.