Interrogé en exclusivité par Le Parisien, le défenseur central parisien Zoumana Camara (30 ans) a répondu aux questions concernant la situation difficile du club francilien, les raisons de cette mauvaise période ainsi que sur ses performances actuelles.
Comment expliquez-vous la situation actuelle du PSG ?
C’est toujours difficile à analyser. Quand tu regardes le contenu des matchs, il y a de bonnes choses. Malheureusement, on ne parvient pas à faire basculer les rencontres du bon côté. Face à Monaco, si on ouvre le score, ce n’est pas pareil. Après coup, mes paroles semblent abstraites… Le groupe paraît parfois résigné et l’ambiance entre les joueurs se dégrade… Sportivement, on vit des moments critiques. Mais entre nous, ça va. On ne doit pas accepter cette situation. Il faut se rebeller. On manque de force de caractère.
C’est ce qui est ressorti de votre réunion de lundi soir ?
On s’est dit les choses mais ça doit rester entre nous. Au moins cette réunion a le mérite d’exister. Elle prouve qu’on a envie de s’en sortir et de remonter au classement.
Kombouaré vous parle beaucoup. Pourtant vous ne semblez pas réceptifs à ses messages ?
L’entraîneur parle avec ses mots. Il est parfois sanguin, mais son discours passe et on est derrière lui. Il multiplie les entretiens individuels ou collectifs et les séances vidéo. Il nous donne aussi la parole. Il y a des échanges.
Pourquoi ça marchait mieux en début de saison ?
En ce moment, on n’a plus de bloc défensif. Le milieu est livré à lui-même et les attaquants ne sont plus soutenus. Après je ne sais pas pourquoi notre bloc a disparu.
Pour quelles raisons la défense rencontre-t-elle autant de difficultés ?
Comme il n’y a pas de bloc, elle est plus exposée. Même si les adversaires sont rarement en surnombre, on a des hésitations… On doit retrouver de la solidité.
Etes-vous sensible aux critiques des supporteurs ?
C’est comme tout, le foot, c’est toujours plus facile devant sa télé. Si j’étais acteur et critiqué par des gens qui ne sont pas du métier, ça ne me toucherait pas. Là, c’est pareil. Si les supporteurs pensent qu’après une défaite on vit bien, il faut les laisser… On est conscients de la situation.
Après votre indisponibilité, vous peinez à retrouver votre meilleur niveau…
Lorsque j’ai participé à mon premier entraînement collectif, j’étais perdu. Je savais que ce serait long et délicat. Mais je n’étais pas plus inquiet que cela et je ne le suis toujours pas. Mon problème, c’est que ma blessure est intervenue en pleine préparation, je le paie encore maintenant.
Depuis votre arrivée au PSG à l’été 2007, ce que vous vivez n’est pas conforme à vos attentes. Ça vous affecte ?
Bien sûr. Mais je suis d’une nature optimiste. Je me suis battu pour venir à Paris et je m’inscris toujours dans le projet du club. Il peut et va y arriver.