Luc Borelli, un grand gardien de but apprécié de tous. Du Sporting Toulon au PSG, puis de Caen à l'OL, Luc Borelli a cotoyé les footballeurs de renom et notamment Bernard Lama ou encore Grégory Coupet. Décédé tragiquement à 34 ans dans un accident de la route, le portier manque aujourd'hui à beaucoup de monde, et notamment au gardien du PSG Grégory Coupet.
L'ancien gardien de l'OL, Grégory Coupet s'est confié dans les colonnes du Parisien, afin d'expliquer la façon dont il avait vécu le décès de Luc Borelli, l'ancien portier du PSG qui en 1994 finira champion de France avec le PSG : « C’était le 3 février 1999 et Luc Borrelli n’était pas à l’heure à l’entraînement. C’était bizarre. Et dans le vestiaire, on nous annonce qu’on a retrouvé sa voiture carbonisée avec un corps à l’intérieur. D’un seul coup, c’est le plomb complet sur nos épaules. Je me souviens que j’ai rêvé plusieurs jours à un scénario fou : que Luc avait été kidnappé, qu’on lui avait volé sa voiture et qu’il n’était pas mort. Chaque matin, je me disais : Il va arriver. Jusqu’au jour où il a fallu arrêter de rêver… »
Attachant dans la vie comme sur le terrain, Coupet nous fait le portrait d'un homme, partit bien trop tôt : « Il me manque. Luc, c’était un mec heureux de vivre. Il était le papa pour les jeunes joueurs. Pour les autres, c’était le psychologue et le confident. Il avait une emprise extraordinaire sur le groupe. Je n’ai pas peur de dire qu’en huit mois à ses côtés il m’a plus apporté que certains membres de ma famille. Nous étions pareils dans le travail comme dans la vie, avec l’envie d’avoir en nous une joie communicative. C’était un ami. »
La perte de cet ami n'empêche cependant pas le portier du PSG de penser souvent à l'ancienne doublure de Bernard Lama, puisqu'il lui dédie chaque victoire, chaque trophée : « A chaque fois qu’on gagne, je pense à lui. A chaque trophée soulevé, il est à mes côtés. Je lui dédie, comme à Marc-Vivien Foé d’ailleurs, toutes mes victoires. Je suis resté en relation avec ses frères, même si je ne suis plus jamais allé me recueillir sur sa tombe. Je reste sur le souvenir de son enterrement où on aurait pu remplir une surface de réparation avec toutes les fleurs posées au sol. »
Ce drame aura permi à Coupet de tirer la leçon, de relativiser sur les difficultés de la vie, puisqu'il sait désormais quel est le prix de l'existence : « Aujourd’hui, j’ai la vie de famille qu’il avait au moment de son décès. Parfois, je me dis que Luc est quelqu’un qui m’a vraiment conforté dans ma vision de l’existence. Il était dans le vrai. C’est terrible mais il faut parfois connaître ce genre de drame pour relativiser notre quotidien. Je me dis : Greg, tant que tu es là, profite, échange et donne le plus possible aux autres. Pendant le Mondial 2006 en Allemagne, Luc était dans un coin de ma tête et de mon coeur. Grâce à lui, je me sentais plus fort. Je savais que, victoire ou défaite pendant cette Coupe du monde, l’essentiel de l’existence est ailleurs. »
Un bel hommage de la part de Grégory Coupet pour un gardien qui n'aurait jamais du partir si tôt. On pense à toi Luc Borelli …