Le Paris Saint-Germain s'est logiquement imposé 3-0 face au FC Metz pour sa première de la saison au Parc. Si certaines combinaisons offensives ont été particulièrement intéressantes et laissent prévoir de belles choses pour cette saison 2016-2017, d'autres aspects sont néanmoins à revoir …
Pour sa première au Parc, Unai Emery aura rencontré une opposition (relativement) faible et un stade communément amorphe. Pour le sportif pur, sa composition d'équipe est cohérente : sont sur la pelouse les joueurs ayant activement participé à la préparation estivale et donc en bonne forme physique. Cavani en pointe, Pastore en 10, Lucas et Di Maria sur les côtés. A l'arrière, compte tenu des absences (Silva, blessé et Marquinhos, aux JO de Rio), l'entraîneur basque aligne la paire Kimpembe-Luiz ainsi que Kurzawa et Aurier comme latéraux. Le 4-2-3-1 est clairement de mise.
Un premier acte paradoxalement maîtrisé mais vierge en buts
L'entame de la rencontre ne fait pas de doute sur les intentions parisiennes : un jeu plus direct que par le passé, davantage de combinaisons notamment avec Pastore-Di Maria et de très nombreuses opportunités. Successivement, les deux argentins s'essaient (20e, 24e) mais leurs tentatives ne trouvent pas le cadre. Cavani, plutôt muet jusqu'a alors, est parfaitement servi par Di Maria mais voit son tir repoussé sur la ligne de but par un défenseur messin, le début d'une (très) longue soirée pour l'Uruguayen. Le premier acte se clôt sur un score nul et vierge. La domination parisienne est nette mais certaines approximations dans la finition notamment, manque de maladresse voire de clarté, ternissent les allants offensifs des franciliens.
Un second acte plus tranchant pour les Rouge-et-Bleu
L'ouverture du score intervient rapidement après le coup d'envoi de la seconde période. Sur un joli mouvement collectif initié par Pastore, Di Maria décale Aurier qui trouve Lucas, le Brésilien trompe alors le portier messin d'une puissante frappe au sol. Les visiteurs en profitent pour se réveiller et se montrer. Il faut alors un Kévin Trapp vigilant pour annhiler les opportunités messines ou … parisiennes (tête de Luiz). Dans la foulée, sur un service parfait de Kurzawa pour Di Maria, l'Argentin voit son tir trop axial repoussé sur la ligne. Ce n'est que partie remise. Sur le corner qui suit, la paire s'inverse. Di Maria dépose parfaitement le cuir sur la tête du latéral parisien, qui n'a plus qu'à ajuster Didillon, 2-0. Le rythme ne faiblit pas et les Parisiens continuent sur leur lancée. Di Maria, encore lui, enroule son tir, le cuir tape sur la barre et rebondit sur Cavani, qui dévisse totalement sa reprise (76e). Enfin, Verratti, rentré à une dizaine de minutes de la fin, tente sa chance (chose assez rare), le ballon est dévié par un défenseur messin qui trompe son propre gardien. Le but sera d'ailleurs attribué à l'Italien. 3-0, score logique.
Tirer des conclusions à la suite de cette rencontre serait prématuré. La prestation parisienne a été globalement satisfaisante. Progressivement (depuis les matchs de l'International Champions Cup, le trophée des champions contre Lyon), la patte Emery se ressent. Plus direct, plus rapide aussi, le jeu parisien semble correspondre aux joueurs à l'image des deux Argentins dont certaines combinaisons ont été remarquables. L'apport des latéraux n'est pas à négliger, loin de là. Le schéma tactique permet une animation axiale et latérale à la fois, et donc plus de danger à craindre pour l'adversaire. On le sait, le coach aime s'appuyer sur des latéraux offensifs, capables de proposer des solutions supplémentaires.
D'autres aspects sont à peaufiner. Les parisiens se sont créé de multiples ocasions (29 tirs en tout !) mais ont pêché dans la finition à l'image de l'attaquant uruguayen, peu en réussite. Toutefois, la saison vient de démarrer, le système est différent. Cavani retrouve une place axiale qu'il réclamait depuis 3 ans, cela n'excuse pas ses ratés, certes; mais le siffler et le blâmer dès la 2ème journée du championnat n'est sans doute pas la meilleure des réponses à apporter. De toute manière, les comptes seront réalisés en fin de saison. En attendant, c'est une 2ème victoire en autant de rencontres. La saison sera longue et alimentée de grands rendez-vous, le premier dimanche prochain, à Monaco. On a hâte !