En réaction au décret du Ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, deux des associations dissoutes ont annoncé des recours devant le Conseil d'Etat.
Les associations et groupement de fait du Paris Saint-Germain, Supras Auteuil 1991, Paris 1970 la Grinta et les Authentiks de la tribune Auteuil, ainsi que Commando Loubard et Milice Paris de la tribune Boulogne, vont disparaitre du paysage. Ces clubs de supporters paient au prix fort les violents affrontements du 28 février dernier, en marge du choc PSG-OM, qui ont entraîné la mort de Yann Lorence 2 semaines plus tard. Par ailleurs, le groupement de fait Brigade Sud de Nice et l'association Cosa Nostra de Lyon sont également dissoutes.
Parmi les cinq groupes du Paris Saint-Germain dissous, deux issus de la tribune Auteuil du Parc des Princes, les Authentiks et les Supras, vont initier « dans les jours, voire dans les heures prochaines », des recours devant le Conseil d'Etat contre les décrets de dissolution pris jeudi à leur encontre par le gouvernement. « S'il le faut, on ira aussi sans soucis devant la Cour européenne des droits de l'homme », a affirmé François Gilbert, l'avocat des Authentiks. « On va déposer un recours en annulation du décret pour excès de pouvoir devant le Conseil d'Etat assorti d'une suspension en référé », a ajouté Me Frédéric Rolin. l'avocat des Supras. Les recours pourraient être déposés lundi.
Les avocats de ces deux associations s'étonnent que ce soit le club du Paris Saint-Germain qui ait « demandé qu'il soit mis fin » aux associations, selon le décret. « Il faut que ce choix soit assumé. Les dirigeants sont restés bien discrets », a regretté Me Rolin. « Le gouvernement est passé en force. Sur neuf griefs reprochés initialement aux Authentiks, il n'y en a finalement plus que cinq dans le décret, dont quatre différents », a poursuivi Me Gilbert, qui va dans le même sens que son confrère en se demandant pourquoi les autorités ont estimé, au tout dernier moment, que les trois groupes d'Auteuil « agissaient de concert ».