Hier, en fin d'après midi, les yeux du football français étaient tournés vers le troisième acte Dijon-PSG, synonyme de belle entre ces deux rencontres. Pourquoi cette attention particulière ? Car, cette saison, c'est la troisième fois que le PSG se déplaçait en terre dijonnaise (une victoire et une défaite jusque là). Car chaque point est précieux dans la course au titre. Car Dijon, était à quelques minutes de créer la surprise le week-end dernier face au MHSC. Car finalement, Dijon joue, à son tour, son rôle d'arbitre entre les deux prétendants au titre. Et c'est une nouvelle fois au mental que le PSG est parvenu à remporter cette rencontre (1-2), dans un suspens insoutenable et une fin de match irrespirable. Cette équipe est soudée. Cette équipe a une âme, écoutez sa réaction.
Carlo Ancelotti :
« C'est une victoire très importante ce soir. Nous avons gagné avec 10 joueurs un match très difficile, à la dernière minute. L'équipe a montré un caractère fantastique, nous avons été très forts mentalement. Je suis vraiment content car nous restons en tête du championnat et cette victoire nous donne confiance pour le futur. »
Siaka Tiéné :
« C'est très important de s'imposer ici ce soir. Je suis bien sûr très content d'avoir marqué mais c'est avant tout le collectif qui compte. On a fait preuve de caractère, on va tout donner à chaque match pour prendre le maximum de points jusqu'à la fin. La course est encore longue pour le titre et on donnera tout jusqu'au bout. »
Kevin Gameiro :
« On s'est arraché pour prendre les 3 points, et cette victoire montre bien que l'on compte sur tout le monde pour réussir, y compris les joueurs qui débutent sur le banc. On s'accroche à chaque match, on l'a encore prouvé ce soir. C'est une belle victoire et j'espère que l'on ira jusqu'au bout dans ce championnat. Montpellier ne lâchera rien, mais si l'on ne fait pas de faux-pas, on ne regardera pas derrière… »
Blaise Matuidi :
« Le titre ? On l’espère, en tout cas, on va tout faire pour. A Lyon, on a eu ce mental-là. On l’a retrouvé aujourd’hui. On voit qu’on n’a pas que des individualités. On a une équipe au PSG aujourd’hui et c’est ce qui ressort. »
Jérémy Menez :
Le contre foudroyant : « Il y a cinquante mètres à faire, et je sens que c'est le moment de tout donner, puisqu'il s'agit sans doute de notre dernière occasion de mettre ce deuxième but et de gagner. Je pense avoir fait ce qu'il fallait en donnant le ballon à Kevin Gameiro. Je n'avais rien décidé avant, car on choisit aussi en fonction de ce que va faire le gardien de but adverse. Contre Dijon, Kevin marque, Guillaume (Hoarau) fait une passe décisive. C'est bien, car cela prouve que tout le monde est concerné.
Les remontées au score du PSG : « Cela prouve qu'elle a du caractère. Le PSG, ce ne sont pas que des individualités. On nous critiquait régulièrement, en disant que nous ne jouions que par à-coups, que ceux qui jouent devant ne défendaient pas assez. Il ne faut pas croire qu'une équipe se construit en une ou deux semaines. Cela prend du temps. Seulement, à Paris, on n'a pas le droit d'attendre, car il faut des résultats tout de suite. »
L'expulsion de Momo Sissoko : « On ne peut pas parler d'un sentiment de révolte. C'est un fait de jeu, il faut l'accepter. Et il ne faut pas croire que c'est plus facile de trouver des espaces quand on joue à dix. L'expulsion de Momo Sissoko est intervenue à la fin d'une première mi-temps que nous avions dominée, avec pas mal d'occasions de but. Et même quand nous étions en infériorité numérique, Dijon ne nous a pas trop mis en danger. »
Menez évoque enfin la place de leader conservée : « Oui, mais surtout, il ne faut pas s'enflammer. Il reste onze matches à disputer. Les points que nous prenons en ce moment sont encore plus importants. On avance. On va regarder le match de Montpellier face à Caen en espérant pourquoi pas une bonne surprise… »
Quoi qu'il en déplaise à certains, cette équipe a une âme, cette équipe a des ressources, cette équipe a du mental. Elle sera difficile à battre tant la solidarité et la cohésion affichées ces dernières semaines sont flagrantes. On avait eu le droit à une marée humaine à Gerland. Hier, on a pu assister à une explosion de joie exceptionnelle, des accolades et embrassades. Plus que des sourires, un vrai plaisir !