Apoula Edel se sent très bien à Paris "ça fait 3 ans oui, la vie est sympa", glisse t-il car "il n'y a pas de comparaison à faire, Paris c'est la plus belle ville au monde. Les autres villes sont en train de se développer, Paris est déjà au sommet. Ah tout le monde vénère Paris…" L'Arméno-Camerounais est là depuis l'été 2007 et a gravi les échelons de 3ème gardien jouant en CFA, derrière Landreau et Alonzo, à doublure de Coupet cette année. L'objectif d'être le premier de passer de 3ème gardien à gardien numéro 1 est en passe d'être réalisé. "C'est pas encore fait", tempère Edel, "je vais juste essayer de profiter au maximum de temps que j'ai pour jouer. Chaque match qui viendra je vais essayer de donner le meilleur de moi-même et surtout palier à l'absence de Greg. Il a apporté beaucoup au groupe depuis le début de la saison".
Le nouveau titulaire des cages parisiennes revient sur ses velléités de départ cet été : "Au début de la saison j'ai pas supporté d'être 2ème", avoue t-il mais "j'ai beaucoup causé avec le coach et il n'a pas voulu que je parte. J'ai eu des sollicitations mais il n'a pas voulu, il a demandé à ce que je reste et surtout que je sois prêt quand on ferait appel à moi". Aujourd'hui il tire la récompense de ses efforts et de sa patience. "C'est vrai que ça fait 2 matchs que ça se passe bien pour moi, j'espère que ça va continuer", espère Edel tout en adressant un hommage à Coupet : "C'est vrai que c'est difficile quand tu as un coéquipier qui se blesse comme celui-ça. Aujourd'hui quand je vois Greg, je me dis ce mec il est fou. Greg il se blesse et il fait comme s'il n'était pas blessé, il a toujours le sourire. Je dis chapeau, j'espère que j'aurai son mental un jour si cela m'arrive".
Le changement du staff technique cet été a semble t-il été bénéfique pour le groupe des gardiens car on sent une vraie complicité avec Nicolas Dehon. "Oui, même si c'est un gros bosseur, il est pas comme un entraîneur, comment dire, c'est comme s'il était un parent, il nous apprend beaucoup", confie l'Arméno-Camerounais qui précise que "c'est pas toujours évident à notre poste, où il y a la concurrence, de voir des gardiens qui s'entendent bien, c'est très rare. C'est la chance que moi j'ai eue, je me suis bien entendu avec Alonzo, je me suis bien entendu avec Micka, aujourd'hui c'est Greg et Willy, ça se passe bien et j'espère que ça va continuer", se félicite Apoula. Il ne manque pas de saisir aujourd'hui sa chance et de remercier celui par qui cette jolie histoire est arrivée : "Dans la vie tu crées ta chance, je pense que c'est ce que j'ai fait aujourd'hui. Tant mieux, c'est en train de bien se passer grâce Dieu et quelqu'un que j'aimerai beaucoup remercier, car sans lui je ne serai pas là, c'est Christian Mas. C'est grâce à lui que je suis venu en France, il est à Valenciennes mais on s'appelle constamment".
Concernant la jeune relève, Edel se montre admiratif en assurant que "ça se passe bien. C'est la 4ème ou 5ème fois qu'il viennent là aux entraînements, ils ont du talent, il faut juste qu'ils continuent à s'entraîner avec nous pour progresser. Alphonse Aérola (16 ans) c'est impressionnant il est pas mal, il est de grande taille, il est jeune mais il est prometteur", analyse le portier parisien.
En dehors du foot, Edel avoue être assez casanier et téléphage. Alors quelle est la journée type pour lui ? "Quand je rentre chez moi je mange et après je dors. Je suis un gros dormeur moi, je passe mon temps à dormir. Je dors jusqu'à 17h par là et après je regarde la télé, je vais chercher ma femme au boulot, elle travaille à Poissy dans une clinique, et on rentre à la maison. Je ne sors pas trop, je suis toujours chez moi devant mon téléviseur parce que j'aime zapper moi (rire). J'aime pas trop sortir", avoue le joueur parisien.
Au sein de l'effectif, Edel s'est vite créé des affinités avec Hoarau et Sessègnon, avec lesquels il entretient une relation très étroite. "Dès que Guillaume et Stéphane sont arrivés au club le courant est tout de suite passé. On est devenus des vrais amis", glisse le gardien qui ajoute que "tout ce qu'on veut nous, c'est réussir avec Paris, gagner des titres". Il souhaite pouvoir laisser une trace dans l'histoire du club et que c'est également le cas pour ses 2 amis. "Ne pas venir à Paris et passer comme ça sans avoir fait quelque chose, laisser une trace. Ceux qui ne les connaissent pas Guillaume et Stéphane, surtout Guillaume c'est un fou (rire)…"
Ce qui unit ces 3 joueurs c'est la déconnade et la musique. Cette dernière tient une grande place dans leur vie mais Edel avoue que "moi je ne chante pas, je ne joue pas d'un instrument, je danse. Guillaume il est à la batterie, Stéphane il chante et moi je danse. J'espère qu'un jour on fera un petit clip, on verra bien…", glisse le portier parisien tout sourire.
A l'approche des fêtes de fin d'année, Apoula émet ses souhaits pour lui même, mais n'oublie pas les plus démunis, pour lesquels la vie n'est pas aussi rose que la sienne : "Beaucoup de santé et de réussite, mais surtout à ceux qui sont malades de se rétablir et à ceux qui n'ont pas à manger ou de lieu pour dormir, qu'ils puissent avoir quelque chose". Pour terminer le portier parisien souhaite confier un message aux supporters : "Je voudrai juste dire aux supporters de toujours nous pousser même quand c'est dur, car sans eux on n'est rien. Qu'ils croient en nous et on fera tout pour faire une belle saison".
Nous l'espérons tous et qu'Apoula Edel y soit grandement associé.