Voilà, ça y est, Paris a anéanti une de ses dernières chances de remettre un peu d'estime dans les yeux de ses supporters, Paris a perdu le match qui aurait pu remettre du baume au coeur de tout le monde. Face à un adversaire à sa portée dans le jeu, Paris a paniqué, Paris a bafouillé, Paris a sombré. Certes, sur le papier, l'équipe de Marseille était devant. Avec des joueurs en pleine bourre comme Ben Arfa, Lucho ou autre Niang, les Marseillais venaient au Parc avec une confiance sans faille. Mais Paris avait bien des arguments à faire valoir et l'a montré dès la deuxième minute sur une frappe de Clément qui flirta avec le cadre. Malgré l'ouverture du score marseillaise, les Parisiens continuèrent à presser durant toute la première période, mais aucune des quatre ou cinq actions parisiennes ne trouva les filets de Mandanda. Juste le temps pour Heinze de faire résonner le poteau d'Edel et les Marseillais rentraient au vestiaire avec un but inscrit sur leur quasi unique occasion de la première mi temps. La deuxième période ne fut qu'une pâle copie de nombreuses secondes périodes parisiennes, une équipe qui perd confiance, qui panique, qui laisse son adversaire avoir le ballon, et accessoirement marquer deux nouveaux buts. Voilà un résumé succinct mais précis de ce match qui ressemble, à quelques différences prêt à de trop nombreux matchs du club de la capitale.
Alors oui, les marseillais n'ont pas été mauvais durant ce match, Cheyrou, Ben Arfa ou Heinze se détachant du lot, Mandanda aussi qui, avec une note moyenne de 7 ou 8 dans les médias, a de nombreuses fois sauvé son équipe. Mais ce qui est sûr, c'est que les parisiens ont soit été mauvais, soit ont manqué d'efficacité, et quelle que soit la réponse, le résultat est le même. On aurait presque cru voir un de ces matchs de Coupe de France où un club de national fait un très bon match contre une équipe de L1, mais plie sous le réalisme de cette grosse écurie. Une phrase d'un confrère de 20minutes.fr donne selon moi une bonne image de ce qu'il s'est passé hier soir : « même en bafouillant son football, Marseille a disposé de son rival supposé 3-0. »
Et maintenant, Paris n'a donc plus rien à espérer. Certains me diront avec sarcasme que cela fait longtemps que Paris a sombré, et d'un côté je suis d'accord; mais seul un supporter parisien peut comprendre en quoi une victoire contre l'OM peut sauver ce qu'il reste à sauver d'honneur, en quoi une telle victoire peut relancer une équipe dans une spirale positive, et surtout en quoi une défaite contre le meilleur ennemi marseillais peut vous anéantir ce qu'il reste de patience et d'espoir, pour un club qui a su faire rêver à une période bien lointaine, où il éclaboussait l'Europe de son talent.
Aujourd'hui, au regard des résultats, Paris n'est plus rien, Paris ne fait plus rêver, Paris est une mauvaise équipe comme beaucoup d'autres. On peut défendre le « club » grâce à son lointain passé, on ne peut défendre l' « équipe » qui fait preuve chaque jour un peu plus de son incapacité à se révolter et à être parmi les meilleurs. Maintenant, et pour le reste de la saison, Paris est condamné à supporter les critiques qui ne manqueront pas de venir de tous bords, presse comme supporters de toutes équipes, qui enfonceront le PSG, et le club de la capitale n'aura qu'à assumer ses erreurs et essayer de ne pas trop sombrer dans les abysses du classement.
Finissons ce texte par un pensée positive. Paris a trois matchs à gagner pour remporter une Coupe de France, Paris doit continuer ses efforts pour remonter dans la première partie du classement. Avec quatre matchs de championnat contre des adversaires de deuxième partie de tableau, et un quart de finale de Coupe de France contre une équipe auxerroise dangereuse mais pas insurmontable, le PSG voit se profiler un mois de mars à sa portée, et qui donnera sans doutes les dernières informations sur ce que vaut vraiment cette équipe..