Célèbre publicitaire, Frank Tapiro connait donc parfaitement le monde de la communication et a été interrogé en tant que spécialiste de ce domaine par Le Figaro.
L'interview est alors ciblée sur " l'affaire Ibrahimovic", que ce dernier a voulu défendre sans toutefois lui trouver d'excuses :
" Arrêtons le bashing anti-Zlatan! (…) la communication de crise du Paris SG a été globalement bonne. Le soir même Ibrahimovic s'excusait sur le site officiel du club et le lendemain, une vidéo d'excuses était encore disponible… Les journalistes scrutent le moindre fait et geste de ce joueur. Il est épié, constamment filmé, chaque geste ou parole est disséquée. Là, une erreur et on lui tombe dessus. Il y a une hypocrisie évidente dans cette histoire et une méconnaissance totale du football car la scène que nous avons vu à Bordeaux est fréquente dans ce sport. Je n'excuse pas le comportement de Zlatan mais il y a un déséquilibre incroyable dans ce traitement médiatique de l'affaire. Zinédine Zidane nous prive d'une Coupe du monde pour un fait de jeu dans un match se comportant comme un voyou et il est considéré comme un Dieu vivant aujourd'hui! Cela ne vous choque pas? Zlatan a eu des mots malheureux, s'est excusé et on en fait une affaire d'Etat, un buzz incroyable. Et pendant ce temps là, on ne traite pas le fond du problème… a t-il déclaré, avant de revenir sur ce qu'il considère comme le fond du problème, à savoir l'arbitrage, sans oublier le rôle de Canal + :
Nous sommes tous d'accord pour dire que les joueurs se doivent d'être irréprochables et ont même un devoir d'exemplarité, c'est vrai, mais sur le terrain. Au départ de cette affaire il y a eu une monumentale erreur d'arbitrage. On se trompe de procès. Cette faute énorme n'a entraîné aucun blâme à l'encontre de l'arbitre il me semble. Vous connaissez beaucoup d'arbitres français régulièrement appelés dans les compétitions internationales vous? Pas un n'a été appelé pour la Coupe du monde. Posons nous des questions sur leur niveau et organisons un Grenelle de l'arbitrage (…) Canal+ a monté cette affaire en épingle car elle a peur du concurrent BeIN Sports… mais je pense malgré tout que le boycott n'était pas une bonne idée. Lorsque vous montez une communication de crise, la première règle à suivre est de prendre les devants. Se refermer sur soi est tout le contraire et nuire à la liberté d'expression est toujours une mauvaise solution" a t-il ajouté.