
Invité exceptionnel de Luis Attaque sur RMC, le buteur parisien est revenu sur la cruelle désillusion du Vélodrome, sa panne sèche au niveau du compteur but et le cas Pastore qui déchaine tant la presse.
OM-PSG : « On n'y était pas »
A écouter Gameiro, ce qui a fait défaut chez les parisiens lors du clasico dimanche soir, c'est l'envie, la motivation, l'abnégation, l'acharnement : « c’est plus sur l’envie, sur la grinta. On a pêché dans ce domaine-là. On n’y était pas dans les têtes. Ça s’est vu ». C'est en effet, le moins que l'on puisse dire. A ce niveau, c'est clairement impardonnable. Que leur faut-ils de plus pour avoir cette fameuse hargne, de l'engagement physique et de la fierté ? L'argent, ils en ont. De l'enjeu, il était omniprésent et la pression était coté marseillais. Des attentes, les supporters en avaient plein les têtes. De la passion, les supporters en avaient plein le cœur et plein à revendre. Une histoire, les supporters peuvent vous la raconter. Etre prêt à y laisser une jambe comme l'on a couramment l'habitude de dire, les joueurs n'y étaient pas préparés.
Au delà de perdre et de gagner, il y a la manière. Perdre 3-0 contre l'ennemi juré, subir des « olé » venant des tribunes et un bien pitoyable Ayew, arrogant comme il n'est pas permis, en est réellement rageant. Ce n'est pas l'OM qui a gagné le match, mais plutôt le club de la capitale qui lui a offert sur un plateau, en proposant un jeu d'une médiocrité sans pareille. Comment, en tant que joueur du PSG, et parisien d'origine pour certains, peut on le supporter. ? Perdre c'est une chose, être ridiculisé, cela en est une autre. Alors oui, ils vous manquait de la « grinta », de « l'envie », de l'engagement physique mais il vous manquait surtout de la dignité. Un clasico, ce n'est pas un simple match dans une saison, c'est un championnat dans un championnat, c'est le choc de deux cultures, de deux maillots, de deux histoires antithétiques. Dimanche soir, cette notion n'était pas assimilée et « ça s'est vu ».
« Se remettre en question »
Quelques jours après la défaite, les supporters parisiens ont toujours la gueule de bois. La digestion se fait plutôt mal tant la déception est grande. Cependant, comme le dit l'attaquant parisien : « il faut vite oublier ça et se remettre en question pour remporter nos prochains matchs ». Se poser des questions, douter, cela en devient presque inévitable voire primordiale. Car, même si Gameiro n' a pas l'honneur de toucher beaucoup de ballons, lorsqu'il il touche le cuir, il se trouve généralement dans une situation plus que propice pour marquer. Et pourtant, il ne concrétise pas ses occasions. Parfois, on peut même se dire que c'était plus dure de la rater que de la mettre. Au delà de cela, Gameiro réalise une relative bonne première partie de saison, même si son compteur but est quelque peu en berne ces derniers temps. Des performances qui sont à l'image de celles de l'équipe sur ces derniers matchs : décevantes.
Le nouveau buteur parisien s'est exprimé sur ce fait. Il ne marque plus et ceci depuis le 16 octobre 2011 à Ajaccio : « c’est vrai que je suis un peu plus en difficulté en ce moment. Je touche les poteaux, le gardien la sort… mais je ne suis pas quelqu’un qui doute. Je continue à travailler à l’entraînement. Ça passe par là ». Contrairement à certains joueurs dans le championnat français, Gameiro est un travailleur de l'ombre, qui n'aspire qu'à progresser sous ses nouvelles couleurs. Le sens du but, cela ne s'envole pas du jour au lendemain. Alors, il n'y a aucune raison que notre meilleur buteur actuel ne fasse pas trembler les filets à Auxerre lors de la prochaine journée. Faire l'appel, rester lucide, choisir et réaliser le bon geste, cadrer : des ingrédients que ne manquera pas d'utiliser le parisien.
Le cas Pastore
Enfin, Gameiro s'est penché sur la nouvelle lubie des journalistes : Javier Pastore. Son discours est sans détour et sans équivoque : «c’est à lui de rester costaud et de mettre tout le monde d’accord. Ça passe par de bonnes performances dès les prochains matchs. C’est un super joueur. On l’a vu. Lorsqu’il est arrivé, il a peut-être démarré un peu trop fort. C’est peut-être ça son problème. (sourire). Mais on ne va pas remettre en cause ses qualités ni son talent ». Certes, l'argentin est dans une phase peu prolifique voire même fantomatique. Incapable de faire une passe, de réaliser un contrôle, Pastore rend des copies blanches.
Cependant, le talent est là, c'est inné, c'est en lui. Aujourd'hui, le numéro 27 parisien doit se re-mobiliser et ne pas perdre espoir. Avec du travail, « El flaco » devrait être capable de redevenir le génie qu'il était en début de saison. Affaire à suivre.