Le meilleur entraîneur de la saison est revenu dans les colonnes du Monde sur la compétitivité du PSG malgré les sanctions de l'UEFA, sans oublier d'évoquer les trophées UNFP.
« Le fait d’obtenir cette troisième place était important auparavant, et ça l’est d’autant plus maintenant avec les deux gros, le PSG et Monaco, qui ne nous laissent que les miettes. Il faut être réaliste. Quand on regarde les huit quart-de-finalistes en Ligue des champions, aucune formation n’a un budget en dessous de 200 millions d’euros. Il est plus facile de bâtir une équipe avec beaucoup d’argent. Cette année, on n’a pas réussi à rester dans la roue de Monaco et du PSG. On entre dans une nouvelle ère. On se rend compte que, dans tous les championnats européens, ce sont toujours les équipes les plus riches qui dominent. Paris pourrait aligner deux équipes en championnat et ainsi s’économiser. L’AS Monaco n’a joué que la Ligue 1 cette saison. L’an prochain, elle aura plus de mal à bien figurer en championnat car elle disputera également la Ligue des champions. Le fair-play financier ? On s’aperçoit que l’Atlético Madrid, Valence ou le Real Madrid, qui sont surendettés, sont moins pénalisés que le PSG. Je ne pense pas que ce soit Paris qui dépasse le plus la ligne jaune. Le président parisien disait récemment qu’il prendrait les joueurs qu’il voudrait comme et quand il en a envie. Les sanctions à l’encontre du PSG n’auront aucune incidence sur le championnat de France. Cela ne changera rien. Sur le plan financier, Paris restera très compétitif et aura, au pire, le même effectif que cette saison. Le trophées UNFP ? Cette année, je ne m’y attendais pas du tout. En étant nominé, j’étais confronté à trois garçons qui maîtrisaient bien leur sujet: Ranieri, Blanc et Rémi Garde. On ne s’attendait pas à recueillir trop de voix au regard de notre classement. Mais on ne s’en tire pas trop mal. Les critiques de Pierre Ménès sur cette récompense ? Il ne faut pas lui donner plus d’importance. Ce personnage a fait preuve d’un total manque de respect. On peut avoir droit à la critique, mais je crois que l’objectivité et le respect à l’égard de la profession doivent demeurer. »