Pascal Praud a tenu à donner son avis sur le "conflit" entre Gourcuff et Blanc.
« L’un parle d’un chef solitaire, l’autre évoque un patron entouré. Etonnante passe d’armes ces derniers jours entre Christian Gourcuff (c’est lui qui a commencé) et Laurent Blanc (il a répondu). Deux conceptions du métier d’entraineur peut-être ; deux modèles surtout.Entrainer à Lorient n’est pas coacher à Paris. A Paris, les milliards du Qatar règlent l’intendance. Laurent Blanc ne perd pas son énergie à installer les piquets ou à déplacer les buts. On le fait pour lui. Pendant vingt ans, Alex Ferguson reste au vestiaire quand ses joueurs courent la campagne anglaise. Personne ne nie qu’il soit le boss de Manchester United. Peu importe qu’il soit présent tous les jours sur la pelouse puisque les ordres sont passés. Les tops clubs fonctionnent ainsi. Médecins, préparateurs physiques, kinés, ostéopathes, nutritionnistes, sans oublier attachés de presse ou responsables administratifs :en 2014, un entraineur dirige une troupe. Le football est affaire de professionnels. Jadis, c’était une passion. L’entraineur ne travaillait pas sur ordinateur. Il avançait à l’instinct et à la connaissance. L’autogestion n’existe pas en foot. Ou pas longtemps. Qu’il porte les ballons ou qu’il croise les mains derrière le dos, l’entraineur fait l’équipe. Dans tous le sens du terme. »