Thierry Granturco, avocat dans le milieu du football, s’est confié sur la situation du Paris Saint-Germain et ces problèmes de recrutement lié au Fair-play Financier.
Pour Granturco, il est étonné que le PSG se soit plain aussi tardivement « L’UEFA a voulu contenir les investissements jugés insensés de certains clubs en les amenant, progressivement, à ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent. Or, comme l’UEFA estime que les clubs qui dépensent beaucoup entraînent dans leurs sillons d’autres qui veulent rester compétitifs sans nécessairement en avoir les moyens. En d’autres termes, l’UEFA ne fait rien d’autre que de dire, principalement au PSG mais également et à un degré moindre à Manchester City, que bien que n’étant pas endettés et bien que leurs actionnaires aient la capacité financière d’investir sans mettre leurs clubs en danger, ils ne sauraient le faire au risque d’être suivis dans leurs investissements par d’autres clubs qui n’en auraient pas les moyens. Quel étrange raisonnement qui consiste à contraindre préventivement les clubs les plus riches pour éviter la mauvaise gestion de ceux qui le sont moins, écrit l’avocat dans le Huffington Post. N’en déplaise à l’UEFA, le montant des transferts aura encore battu tous les records. Il est en effet estimé que près de 2,3 milliards d’euros auront été dépensés par les clubs européens cet été. Sur ces 2,3 milliards, environ 1,05 milliard aura été dépensé par les clubs de Premier League. (…) Il est quelque peu surprenant qu’il ait fallu attendre l’été 2014 pour entendre M. Nasser Al-Khelaïfi se plaindre des règles s’imposant dorénavant au PSG. Comme si, finalement, il lui avait fallu le temps de se confronter au mercato 2014/15 et à l’impossibilité de suivre le rythme du Real de Madrid, de Barcelone ou encore de Manchester United, pour se rendre compte de l’iniquité du FPF. (…) Le FPF est une véritable chape de plomb sur le développement de clubs tels que le PSG et à un degré bien supérieur, sur celui de Monaco. M. Rybolovlev ne peut engager son argent dans son entreprise. Nous pouvons aisément comprendre que les recettes générées par l’AS Monaco en termes de billetterie et sponsoring ne suffiront jamais à permettre au club de se développer et à devenir un grand d’Europe. »