Hoarau « sans l'équipe je n'arriverai à rien » 2/2

Au lendemain de la défaite face à Monaco, Guillaume Hoarau a été interviewé sur NRJ Paris, chaîne de la TNT sur laquelle PSGTV s'exporte tous les jours de 19 à 20 heures. Pour le premier plateau réalisé au Camp des Loges, l'attaquant réunionnais a répondu aux questions de l'animateur Patrice Boisfer. Deuxième partie.

Qu'est-ce qu'on change dans son quotidien, comment on gère ces semaines où on joue tous les 3-4 jours ?

Faut surtout bien récupérer, il y a des joueurs qui ont enchaîné 3 matchs, voilà faut tout baser sur la récupération et puis pour ceux qui jouent peu ou qui comment moi doivent retrouver le rythme, ben bosser à côté pour se tenir prêt. Nous on préfère quand les matchs s'enchaînent parce que voilà tu es dans le truc et tu t'endors pas. Couper de temps en temps ça fait du bien, mais enchaîner aussi donc là on est dans une période où on enchaîne pas mal de matchs et qui va prendre fin bientôt. Avant d'enchaîner avec les grosse écuries derrière il faut bien finir cette série, on l'a mal débutée, donc on va tout faire pour que ça se passe bien. Je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas le cas, toutes les équipes font des séries, à nous de montrer qu'on en est capables.

Qu'est-ce que tu retiens de cette longue période de convalescence ? C'est vrai que tu n'as pas été épargné depuis le début de la saison par les blessures malheureusement, ischios, genou. Justement qu'est-ce qu'on fait ? On mate pas mal de matchs en vidéo, on est au premières loges quand on regarde son équipe, on muscle surtout son mental ?

Oui c'est sûr, il ne faut pas tergiverser, il n'y a pas dix mille solutions, faut tout faire pour revenir dans les meilleures conditions. Moi j'ai été très bien entouré et on a toujours été derrière moi donc ce sont des faits qui font partie de la vie d'un footballeur, donc faut faire avec, faut gérer au quotidien.

Qu'est-ce qui a été le plus dur ?

C'est l'impuissance quand on est dans les tribunes ou devant sa télé, on a envie d'aider les potes et on peut rien faire donc voilà c'est cette rage qu'il faut maintenir pour que lorsque tu arrives sur le terrain, tout lâcher. Ca été dur, ça été long, maintenant que je suis là je vais tout faire pour aider les gars et ils savent qu'ils peuvent compter sur moi.

Pendant cette période tu as peut-être pu du coup te perfectionner, parce que je crois que tu prenais des raclées en jeux vidéos, sur PES ou FIFA, t'as pu progresser un peu ou pas du tout ?

FIFA, oui j'avoue que j'ai pas mal squatté la Play… Déjà en temps normal j'y joue pas mal donc c'est sûr que quand j'étais blessé j'en ai un peu profité. On aime bien jouer à FIFA avec mon petit frère mais bon il n'aime pas trop jouer en réseau vu que je lui mets des roustes, donc son prétexte c'est qu'en réseau il n'arrive pas à jouer donc on règlera ça aux prochaines vacances. Je m'occupe, la Playstation, la musique, j'essaie en tout cas de sortir de la pression qu'on peut trouver ici. Ca fait du bien la pression, ça fait partie du métier, les jours de match on en a besoin, après si on peut s'en décrocher c'est pas plus mal.

Tu gardes un lien très fort avec ton île, ton papa est un serial buteur, est-ce qu'il t'appelle souvent après les matchs ?

Oui on s'appelle tout le temps et comme j'ai dit ici il vient assez souvent, c'est comme s'il prenait le bus pour venir ici. Tous les 2-3 mois il est là. Oui c'est vrai que j'ai plus l'habitude de faire les débrief' de matchs avec mon agent et on va dire que j'en ai 2, mon père c'est le 2ème agent, donc je suis obligé d'en faire avec lui aussi. Je pense que lui il a plus de mal à digérer les défaites, les occases loupées que moi. Je lui laisse prendre toute la pression, tout le mal-être c'est lui qui gère, il a le rhum le whisky pour ça moi je peux pas, donc il a la solution et moi je peux me détacher un tout petit peu de tout ça, voilà c'est une complicité qui dure depuis tout petit et ça va durer jusqu'à la fin.

L'équipe de Fance lui il t'en parle ? Parce que je sais que tu ne veux pas y penser, forcément tu penses à ta reprise, là c'était Monaco, ça va être Evian, c'est le PSG pour l'instant, est-ce que lui il y pense pour toi ?

Bah de toutes façons un père veut tout ce qu'il y a de meilleur pour son fils, donc évidemment il m'a vu y aller la dernière fois, c'est sûr qu'il aimerait que j'y aille de nouveau. Comme moi il sait, il a appris aussi depuis que je suis professionnel, ce que c'est d'être un footballeur professionnel, il sait que ça demande du temps et voilà tout travail mérite récompense, donc ça fait 3 mois que je n'ai pas joué alors j'ai du boulot à faire, après les récompenses qui doivent venir à la fin on verra bien, mais bon aujourd'hui c'est tout faire pour tirer l'équipe du Paris Saint-Germain vers le haut, parce que sans elle je n'arriverai à rien.

Le Paris Saint-Germain vers le haut, toi on sait que tu es particulièrement habile de la tête, mais j'ai vu également aussi au babyfoot. C'est un secret, y a un trucage…

Non, au babyfoot j'y ai joué quand j'étais petit et c'est vrai que j'ai toujours une petite botte secrète, donc là il m'avait un peu chambré le champion du monde donc je lui ai dit qu'il fallait pas trop me chauffer parce que sinon je risquais de faire des trucs, d'innover et je l'ai surpris sur le coup donc voilà…

Même Claude Makélélé n'en revenait pas. Merci Guillaume et bon match.