Alors que l'arrivée de son remplaçant Carlos Ancelotti est officiellement imminente (une conférence de presse est prévue ce vendredi), et que l'éviction de Kombouaré a semble t'elle, été vite digérée par certains, d'autres, anciens joueurs du club de la capitale, ne digèrent pas le sort affligé, au désormais ex entraîneur du PSG.
En plus d'une coquette somme reversé à Casque d'or, en guise de prime de licenciement (on parle de 3 millions d'euros), le Kanak pourra se vanter, aujourd'hui encore, de recevoir des pluies de compliments, d'éloges, et un soutien sans faille du monde du football.
Les derniers en date proviennent d'anciens parisiens, pour qui la maison PSG n'a plus aucun secret : Jérôme Alonzo, Francis Llacer, Vincent Guérin, Laurent Robert et Laurent Fournier se sont récemment exprimés sur leur indignation d'un tel licenciement, au lendemain d'un titre honorifique de champions d'automne.
Jérôme Alonzo, fantasque gardien parisien, et chouchou du Parc, n'en revient toujours pas !! Selon lui, cette décision est un non sens :
«J'ai failli tomber de ma chaise. A Saint-Etienne, on a assisté à un des matchs les plus aboutis du PSG de ce début de saison. Je suis étonné, déçu, frustré, en colère… J'en veux un peu à la terre entière aujourd'hui, même si je sais très bien que le monde du football est impitoyable et que dans un mois, on aura oublié. Aujourd'hui, je suis très déçu pour Antoine parce que je pense que depuis le mois d'août, il a fait un travail extraordinaire avec beaucoup de pression. En regardant l'attitude de Pastore et celle de Leonardo après le match, je pense que certaines personnes étaient au courant. (…) J’attends de décocher ma flèche sur la bonne personne. Parce que oui, aujourd'hui, je suis en colère. Mais pas en tant que journaliste ou d'ancien joueur : en tant que supporter du PSG (…) Leonardo est la victime idéale mais je ne me précipiterai pas non plus. Maintenant, il y a peut-être aussi le patron de Leonardo qui trouve qu'Antoine n'est pas assez joli, beau, clinquant, bling-bling pour ce PSG-là. Si il y a un coupable, ça me semble trop facile de ne désigner que Leonardo pour l'instant. Et je le redis, ce qui me désole, c'est que dans un mois, tout le monde aura oublié et qu'on aura tous repris le cours de nos vies. Sauf Antoine et ça, ça me dérange vraiment»
Une situation similaire qu'à bien connu Jérôme, en tant que joueur du PSG, avec Laurent Fournier, entraîneur 4ème de Ligue 1, à égalité de points avec le second, et prié par Pierre Blayau de faire ses valises… :
«C'est se créer des problèmes quand tout va bien et quand une ville est derrière son club. Quand tout va bien finalement. Même la crise de novembre, parce qu'il y a eu une crise, a été gérée de manière admirable par les joueurs et par Antoine. Et Paris est toujours vivant et toujours premier. Donc oui, aujourd'hui, je suis déçu. En période de fêtes, c'est vraiment un sale coup pour Antoine»
Pour finir, lorsque l'on demande à l'ancien marseillais et stéphanois, quel devra être le profil du prochain entraîneur, sa réponse fuse… :
«Franchement, je m'en fous. Le profil, on l'avait. Déjà, on va avoir un mec qui ne va pas parler la langue. Première difficulté. Tu as deux mecs qui parlent italien dans l'équipe contre 24 ou 25 qui parle français. Vous imaginez les réunions d'avant match avec un interprète… Donc tout va bien et on va dans un délire. Enfin, je suis déçu. Je reste évidemment supporter du PSG. J'espère que Paris finira champion mais à mon sens, Paris a moins de chance de finir champion maintenant qu'avant»
Laurent Robert, ancien parisien au pied gauche ultra magique, est lui aussi sidérer et se dit «avoir du mal à comprendre» :
«On lui a demandé d’être au top-niveau, il l’a fait en étant champion d’automne. (…) Le voir partir, ça me touche. C’est chiant pour le football parce que c’est un Français qui a de l’amour pour ce club»
Eux, ont connu Kombouaré, en tant que co-équipier, et s'étrangle de cette injustice : Francis Llacer, lui, s'en prend ouvertement à Leonardo qu'il juge irrespectueux :
«L'attitude de Leonardo est guignolesque. On a l'impression qu'on joue un mauvais remake de guignols. On a mis le guignol en place, il bouge les bras, les jambes, fait tout et son contraire. Il fait n'importe quoi. Voilà son attitude. Respecter si peu les gens du football, alors qu'il a lui-même été entraîneur, prouve qu'il a oublié d'où il venait»
Vincent Guérin lui, enchérit… Proche d'AK, qui sentait que la machine était lancée et que plus rien ni personne ne pouvait l'arrêter… :
«J'avais discuté avec lui la semaine d'avant le match… Déjà les relations étaient assez tendues avec Leonardo, donc il savait que ses jours étaient comptés. Donc il travaillait un petit peu dans l'urgence malgré tout, tout en ayant quand même cette sérénité, cette capacité à faire abstraction de cette pression et surtout de maintenir le cap par rapport au Club…»
Enfin, Laurent Fournier, connaisseur en la matière, car viré en décembre 2005, en étant 4ème de Ligue 1, à égalité de points avec le second, pour laisser place au génial Guy Lacombe que personne n'a oublié… Lui aussi trouve cette décision révoltante :
«Je trouve que c'est pas logique, parce que quand l'équipe a 40 points et qu'elle est champion d'automne, c'est une équipe en restructuration… je pense que Antoine depuis 2 ans a fait un boulot exceptionnel et c'est dégoutant, c'est pas normal, son travail n'est pas récompensé, tout ce qu'il a fait depuis le début… on voyait que ça se passait bien avec les joueurs»
Des soutiens à la pelle, qui ne peuvent que faire plaisir à Kombouaré, à l'aise dans ses baskets, le sentiment du travail accompli. Une occasion rêvée aussi, pour lui dire que nous n'oublions pas "casque d'or", cet amoureux inconditionnel du PSG, qui avec une équipe largement remaniée a su emmener ses joueurs aux sommets de la Ligue 1. Et ce, même si aujourd'hui au PSG, on ne parle plus (déjà !) que des Ancelotti, Kaka, Pato et compagnie, qui eux, peut être, auront la chance de porter le trophée final…