Le directeur général du PSG défend la politique menée par le club en matière de fumigènes et explique pourquoi le système des sanctions est contre-productif.
Que fera le PSG si la commission dappel de la Fédération va jusquà décider dune fermeture avec sursis de la tribune Auteuil du Parc des Princes ?
Philippe Boindrieux. Ce serait profondément injuste au regard de nos efforts en la matière. Si cest le cas, nous ferons le nécessaire pour défendre la position du club et faire respecter notre travail. Nous irons au bout du processus juridique, comme nous lavons fait, avec gain de cause, dans laffaire de la banderole.
Pourquoi avoir décidé de contester ainsi les amendes infligées au PSG à propos des fumigènes ?
Parce quelles sont disproportionnées. Nous faisons tout notre possible pour éliminer ce problème. On ne peut pas demander à nos 25 000 supporteurs de se déshabiller, ou alors il faudrait les convoquer la veille ! Mais nous réalisons les fouilles sérieusement. Lors de PSG – OM, une cinquantaine de fumigènes ont été introduits au Parc mais cent cinquante ont été interceptés ! Certes, la saison dernière, il y en avait moins. Mais la situation sportive nétait pas la même : les supporteurs avaient fait grève la moitié de lannée. Les sanctions ne servent à rien quand un club respecte déjà toutes les consignes de sécurité. Et cest notre cas.
Quelle est alors la solution ?
Je comprends tout à fait que la Fédération ou la Ligue sanctionne ce type dinfraction pour éviter un drame. De notre côté, nous faisons aussi tout pour assurer la sécurité de nos spectateurs. Nous avons clairement dit aux associations de supporteurs que lutilisation de fumigènes était interdite et pris toutes les mesures adéquates. Mais ils nous rétorquent que cest un élément festif, au même titre que les tifos. Il faut que les instances du foot nous aident à les convaincre et non pas quelles nous sanctionnent. La solution, cest de sasseoir autour dune table, les instances, les supporteurs et nous. Cest la seule issue possible.
Le Parisien