Grégory Bourillon, comment le Paris SG, club dont vous portez les couleurs, aborde t-il cette finale face au RC Lens ?
Nous
ne sommes pas forcément sereins, même si nous faisons la part des
choses entre le championnat et cette Coupe de la Ligue. Au regard de
notre situation (18e et dernier relégable en L1 N.D.L.R.),
nous n'avons pas préparé cette finale de la meilleure façon possible.
Nous avons envie de la remporter. Mais pour nous, l'essentiel est le
maintien. C'est plus important que cette Coupe.
Vous attendez-vous à une finale verrouillée ?
Cette
rencontre va constituer une bouffée d'oxygène pour deux formations qui
ont vraiment envie de faire mieux. L'équipe qui l'emportera sauvera sa
saison. Je pencherai donc pour un match ouvert.
Comment expliquez-vous votre mauvais classement en championnat ?
Nous
nous sommes retrouvés dans un engrenage, dans une spirale négative.
Nous avons mal débuté la saison et cela a été difficile de rétablir
l'équilibre, notamment à domicile. Le syndrome du Parc des Princes ? Il
est moindre maintenant. Nous n'avons pas peur d'y évoluer, mais cela
devient délicat quand on ne gagne pas. Les esprits sont marqués. La
confiance s'étiole et on tente moins. Nous avons connu à l'extérieur la
réussite qui nous fuit à domicile.
Pourtant, la qualité de jeu semble s'améliorer…
Il
n'y a pas eu que la malchance. Nous ne sous sentions pas forcément bien
chez nous. Les derniers matches, contre Monaco, Valenciennes, Lyon et
Auxerre en Coupe de la Ligue, ont permis de constater un mieux par
rapport au début de la saison. Face à l'OL, dimanche dernier, nous
sommes revenus au score (2-2) et avons démontré que nous pouvions
aspirer à une meilleure place au classement. Mais des lacunes dans le
jeu expliquent notre position.
« Nous ne pensons pas encore à la descente »
N'est-ce pas la saison de la déception ?
Si
nous nous maintenons et remportons une Coupe, de la Ligue ou de France,
le résultat sera correct. C'est vrai, en championnat, tout le monde
s'attendait à mieux. Malgré cette place de relégable qui est
actuellement la nôtre, tout n'est pas à jeter.
Les supporteurs n'ont pas toujours ménagé le PSG…
Je
les comprends. Mais je n'apprécie pas la manière dont ils l'expriment.
Je n'approuve pas leur violence. Les supporteurs doivent nous aider.
Certains ne l'ont pas fait.
Si Paris descend en Ligue 2, on pourra parler de catastrophe ?
Oui,
mais nous n'y pensons pas encore. Outre la qualité de jeu, personne ne
lâche dans le groupe. Tout cela nous aidera en fin de saison, c'est sûr.
Vous
avez quitté le Stade Rennais et êtes arrivé à Paris tout juste après
une opération du genou. Quel est votre regard sur votre première saison
au PSG ?
Cela va mieux depuis que j'ai retrouvé une place en
milieu de terrain. J'ai vécu six-sept premiers mois délicats. Je
retrouve des sensations et des repères avec mes coéquipiers.