La FFF a refusé de réintégrer le PSG en Coupe de
la Ligue cette saison. Pour Jean-Pierre Escalettes, cette décision ne
vise pas le PSG. "Le PSG n'est pas visé mais il fallait rester ferme
face à ce qui dénature le sport", a commenté le président de la
Fédération française.
JEAN-PIERRE ESCLATTES, qu'avez-vous
pensé de la proposition du CNOSF de transformer l'exclusion du PSG de
la Coupe de la Ligue en un match à huis clos en L1 ?
J-P.
E. : Ce qui nous a choqués c'est d'entendre le CNOSF dire que cette
sanction était "disproportionnée". Nous pensons que c'est une sanction
adaptée. A l'époque, on nous avait reproché d'avoir pris une sanction
qui n'était pas suffisante, on nous avait accusé de laxisme, et
aujourd'hui on nous dit que c'est trop sévère… C'est une question
d'appréciation. C'est celle des juges du CNOSF, que nous respectons
d'ailleurs. Mais, comme nous sommes souverains en matière de décision
-on dit oui ou non, mais on ne propose pas d'autres peines- nous avons
maintenu la première sanction (prononcée le 30 avril par la commission
de discipline de la LFP et confirmée par la commission supérieure
d'appel de la FFF le 29 mai, ndlr). C'est un statu quo. Et puis, il
était logique que des faits qui s'étaient produits en Coupe de la Ligue
débouchent sur une sanction dans cette compétition. On aurait pu nous
reprocher de fausser le championnat si nous avions pris une sanction
par rapport au championnat, alors que cela s'est passé dans une autre
compétition.
Aller dans le sens du CNOSF aurait-il pu
remettre en cause le principe de la responsabilité des clubs vis à vis
de leurs supporters ?
J-P. E. : Non, car le CNOSF estime
que le club est responsable, puisqu'il proposait de sanctionner par un
match à huis clos, ce qui est tout de même pénalisant pour un club. Le
principe de responsabilité n'était pas remis en cause. Mais par rapport
aux faits concernés, le CNOSF jugeait que l'exclusion de la Coupe de la
Ligue était trop sévère.
La décision du conseil fédéral est-elle un message de fermeté ?
J-P.
E. : Oui. Le PSG n'est pas visé. Nous voulons rester cohérents, être
ferme face à ce type de comportement (la banderole anti-Ch'tis, ndlr)
qui dénature le sport.