
La naissance de son premier fils, Andrea, permet à Guillaume Hoarau
de « relativiser » la mauvaise passe quil traverse actuellement.
Lattaquant parisien qui évoluait en L2 la saison dernière est
convaincu quil va retrouver son efficacité dans une interview publiée par le journal Le Parisien du jour.
Vous avez disputé huit matchs et inscrit deux buts depuis votre arrivée au PSG. Vous vous attendiez à jouer autant ?
Guillaume Hoarau. Dans ma tête je me disais : « Tu sors
dune bonne saison, montre ce que tu sais faire. » Je pensais que
jallais être utilisé de façon progressive. Cest donc plutôt une
petite surprise.
Je suis un éternel insatisfait, donc les nuits sont longues en ce
moment¦ Même après un bon match, jai lhabitude de me remettre en
question. La perfection, je suis encore très loin de latteindre.
convient, au bout du compte on regardera toujours la feuille de stats.
Jessaie de relativiser et de comprendre pourquoi je suis en situation
déchec devant le but. Cest un mauvais moment à passer. Les gens
peuvent être frustrés mais je suis le premier à être en colère quand je
mets la balle dehors.
« Certains pensent que je suis nonchalant »
Le public du Parc vous a sifflé lors de votre remplacement face à Kayseri¦
Jai déjà vécu ce genre de situation (NDLR : déchec) au Havre et ça
ma permis de franchir un palier dans ma tête. Je ne me focalise pas
sur ces sifflets. Je veux montrer à mes détracteurs que je ne suis pas
là par hasard. Le fait de me créer des occasions, ça veut dire que ça
va rentrer.
A quel moment avez-vous commencé à penser à ces occasions ratées ?
Après le match à Caen, je me suis dit : « Si javais mis deux ou trois
buts, je pourrais être aux côtés de Benzema ou jaurais pu inscrire mon
premier doublé en L1. » Après il y a eu Saint-Etienne où je me suis
retrouvé dans la même situation. Je ne doute jamais mais jespérais, au
fond, que je nallais pas perdre la confiance de mes partenaires.
Vous défendez beaucoup. Cela a-t-il une incidence sur votre efficacité ?
Quand jai été prêté à Gueugnon (en 2006-07), lentraîneur Victor
Zvunka ma mis un vrai coup de pied au c¦ pour me faire bouger. Comme
je viens de la Réunion et que je suis grand (1,92 m), certains pensent
que je suis nonchalant. Sur certaines situations défensives, on
pourrait croire que ce nest pas à moi de my coller mais cest devenu
naturel. Parfois, offensivement, jai moins de jus.
Vous étiez dans les 55 présélectionnés avant lEuro. Est-ce que vous pensez toujours à léquipe de France ?
Je pense dabord à faire mon boulot au mieux à Paris. Je ne veux pas mégarer dans ces pensées.