A l'approche de cette journée de championnat si particulière et si importante pour
Valenciennes, le PSG et lui-même, Antoine Kombouaré a accepté dévoquer
le match de samedi contre Paris, les négociations avec le PSG et son
avenir personnel pour le journal Le Parisien.
Jai eu Sébastien Bazin (NDLR : patron de Colony Capital, actionnaire majoritaire du PSG) au téléphone, il ma dit que jétais sur sa liste.
que ça va aboutir, car je me sens prêt à relever ce défi. Mais on sest
dit tous les trois que rien ne se réglerait avant le match de samedi
soir.
Ce match est capital pour les deux clubs¦
Mon
objectif est dassurer mathématiquement le maintien. Je veux donc
battre Paris. Il est vrai que les résultats des autres équipes peuvent
nous suffire. Cest souhaitable dêtre fixé avant daller à
Saint-Etienne pour la dernière journée avec le trouillomètre à zéro et
éviter de jouer lavenir du club sur un dernier match.
A quelle semaine vous attendez-vous ?
Il va y avoir de la pression. Je vais être sollicité. Cest gênant pour
Valenciennes dentendre parler sans cesse de mon avenir. Et, pour Paul
Le Guen aussi, ça doit être difficile de maintenir les garçons sous
pression. Tout ceci nest pas sain.
Jean-Michel Aulas a mis la pression sur votre président en
soupçonnant déventuels arrangements entre vous et le PSG. Que vous
inspire cette polémique ?
Cela me met hors de moi ! Cela fait vingt-sept ans que je suis dans le
foot et plus que les titres, ce qui mimporte, cest que lon me trouve
intègre et que lon ne doute pas de mon honnêteté. Avec tout le respect
que jai pour M. Aulas, sil pense à ce genre de choses, cest quil a
lui-même les idées mal placées. Je suis très ami avec Laurent Blanc,
nos familles partent en vacances ensemble. Mais il y a deux semaines,
on na pas fait de cadeau à Bordeaux (défaite 2-1).
Certains doutent de votre capacité à diriger le PSG, notamment en raison de votre caractère impulsif.
Dabord, je ne suis pas encore à Paris. Ensuite, je sais que je dois
travailler sur mon caractère et que je dois montrer une bonne image.
Mais, quand on me prend, cest avec mes qualités et mes défauts. Je
sais que, si je signe dans un club plus huppé, je devrai faire plus
attention. Je ne suis pas plus con quun autre. Après, la vérité, cest
de gagner.
Vous sentez-vous prêt à entraîner Paris et ses stars ?
áa veut dire quoi être prêt ? Le métier est identique, même si à
Marseille ou Paris il y a plus de pression. Le cas échéant, je me
servirai de mon expérience de joueur pendant laquelle jai côtoyé
Ginola, Weah ou Raï. Mais aussi de mon passé dentraîneur. Après, cest
comme une carrière de joueur. On commence par un centre de formation,
puis on évolue dans un club avant de pouvoir en rejoindre un autre
supérieur. Jaspire à tutoyer le plus haut niveau.
Vous disposez de quatre ans de contrat à Valenciennes. Pour venir à Paris, êtes-vous prêt à faire des efforts ?
Je nen fais pas une question dargent, mais le club qui me veut doit
tenir compte de mon contrat actuel. Aujourdhui, ma volonté est de
franchir un palier sportif, le reste est secondaire. Je veux aller dans
un club pour gagner des titres et me mesurer à des équipes plus huppées.
Si vous signez au PSG, réaliseriez-vous un rêve ?
Non, ça na jamais été un rêve ou un objectif, car je ne me projette
pas vers lavenir. Après, sil y a la possibilité dy aller, jirai.