Il est seul Parisien à sêtre présenté en conférence de presse. Le
regard un peu perdu, les traits tirés, il revient sur cette occasion
gâchée par Paris de prendre la tête du Championnat mais demande à ses
coéquipiers de ne pas baisser les bras.
Quel est votre sentiment après cette défaite ?
Mickaël Landreau. La déception est énorme.
nous : on pouvait prendre la place de leader, le tout en battant
Marseille. Cétait le scénario idéal. Mais la victoire de lOM est
indiscutable, logique même.
Que pensez-vous de lexpulsion de votre coéquipier Camara ?
Cest le tournant du match. Jespère juste que « Papus » ne va
pas se prendre six matchs de suspension pour ce fait de jeu. Mais je ne
conteste pas. Il me semble en effet quil y avait faute. A dix contre
onze et menés 2-1, cest plus difficile de rivaliser. Jusquà cette
expulsion, notre niveau de jeu était assez proche du leur. Ensuite,
cela sest compliqué. Stéphane Sessegnon nous a aussi beaucoup manqué.
La possibilité de devenir leaders du Championnat vous a-t-elle paralysés ?
On savait déjà que ce match était important, défaite ou pas de
Lyon. Cétait une rencontre très attendue par tous. Je nai pas
limpression quon ait été paralysés par lenjeu. En première mi-temps,
on a été plutôt solides. Cela fait longtemps que Paris na pas été
premier, cela aurait été fantastique. Mais il y a quelques mois, je
suis sûr que personne ne se voyait à la deuxième place.
Comment rebondir désormais ?
Tout nest pas noir non plus. Nous sommes toujours deuxièmes du Championnat à égalité avec Marseille (NDLR : lOM est devant au goal-average), à
un point de Lyon. Nous allons vite nous mobiliser et relever la tête.
Nous avons encore du travail pour gérer ce genre de rendez-vous, cette
atmosphère. Mais après notre défaite à Bordeaux (4-0), on a su
rebondir. Il faudra quon ait le même état desprit cette semaine.
Visez-vous encore le titre ?
Notre effectif a de la qualité, peut-être pas autant que celui
de Bordeaux, Lyon ou Marseille, mais on va lutter avec nos moyens. Il
reste encore trente points à prendre. Dans deux ou trois week-ends,
tout peut changer, en bien comme en mal. Cette fin de Championnat va
être excitante. A un moment donné, Marseille, puis Bordeaux ont été
condamnés. Et aujourdhui, ces équipes sont là, ainsi que Toulouse,
Rennes et Lille. Tout est donc encore possible.