Paul le Guen, qu'a-t-il manqué au PSG samedi soir face à Grenoble (0-1) ?
P.L.G.
: On est tombé sur une équipe de Grenoble qui était bien regroupée et
qui a su être opportuniste. Elle a profité d'une seule situation. Nous
voilà piégés mais on savait que l'on s'exposait à une telle situation
face à ce genre d'équipe.
C'est un résultat très décevant, est-il très inquiétant ?
P.L.G.
: Je vous l'avais dit. Depuis le début de saison, nous n'avions que peu
de marge sur nos adversaires, je le ressentais. Nous avons d'ailleurs
souvent gagné par un seul but d'écart. Je savais que nous étions
limites. Quand, dans ce genre de match, nous n'arrivons pas à débloquer
la situation lors de nos premières occasions, ça devient vite
difficile. On se crispe, on devient impatient. Même si on est resté
plutôt bien organisé, on a lâché un peu au fil de la rencontre. On
avait plus de mal à récupérer le ballon et la sanction ne s'est pas
fait attendre.
Si vous deviez dresser un premier bilan, comment jugeriez-vous votre parcours, toutes compétitions confondues ?
P.L.G. : C'est mitigé après nos deux défaites consécutives en championnat. Le déplacement à Nancy
vient dans ce contexte très important. Mais pour tirer un bilan, il
nous faudra attendre la semaine prochaine avec le match retour en Coupe
de l'UEFA et ce déplacement en Lorraine. Lors de la trêve
internationale, nous ferons les comptes. Mais je reste déçu par nos
deux derniers matches en championnat. Ce soir, nous avons manqué de
dynamisme dans la zone de finition. On ne les a pas assez provoqués.
Cette rencontre fut assez stérile, il nous a manqué le coup de rein
pour les déstabiliser.
L'occasion de Hoarau aurait pu tout débloquer…
P.L.G. : Nous avons eu quelques situations. Il nous a manqué des jambes pour percuter.
Avez-vous peur que le doute s'installe ?
P.L.G.
: Il faut absolument éviter cela. Je serai vigilant. Je sentais qu'on
obtenait des résultats car nous étions engagés, investis et solidaires.
Il ne faut surtout rien lâcher. Quelques joueurs étaient en dessous ce
soir et c'est suffisant pour réduire notre marge de manoeuvre.
Comment a réagi le vestiaire après cette défaite ?
P.L.G.
: C'est le silence et la déception qui prédominent. Je préfère
d'ailleurs cela. Il faut que les joueurs prennent conscience qu'il faut
rester vigilant.
Ce match confirme que vous avez du mal face aux équipes plutôt attentistes.
P.L.G.
: Pourtant le profil de Grenoble est offensif. Il faut que nos
attaquants aient la capacité à enchaîner les mouvements, à faire la
différence de façon plus individuelle, notamment sur les côtés. Le
constat est imparable : il faut que l'on améliore l'animation offensive.
D'autant que Paris n'a inscrit que 4 buts en sept matchs…
P.L.G.
: C'est en effet préoccupant. On a souvent plus d'occasions que
l'adversaire durant le match. Nous devons améliorer notre réalisme.
Mateja Kezman n'est pas très brillant jusque-là…
P.L.G. : C'est votre jugement. Je l'ai trouvé bien contre Monaco.
Ce soir (ndlr : samedi), il a connu plus de difficultés face à une
défense bien regroupée. Il bosse bien, il s'accroche et je suis
derrière lui.
Ne craignez-vous pas que Hoarau perde confiance après toutes les opportunités qu'il rate ?
P.L.G.
: En tout cas, je suis convaincu qu'il va y arriver. Il a fait beaucoup
de choses encore notamment dans le travail de déviation. Il s'est créé
des occasions. áa ne suffit pas, il doit être plus efficace mais il
faut être derrière lui.
Quel jugement portez-vous sur vos recrues ?
P.L.G.
: J'en suis satisfait même si leur niveau n'est pas toujours constant.
Elles ont toutes montré qu'elles pouvaient jouer à Paris.
On a l'impression que même si vous laissez Makelele et Giuly au repos, lorsqu'ils jouent, ils manquent de rythme…
P.L.G. : Ludovic était moins bien face à Grenoble et face à Saint-Etienne
mais il a du retard dans la préparation. Il fallait les intégrer au
groupe car l'équipe en avait besoin. De toute façon, que ce soit à Chelsea, Barcelone ou Rome, ils n'enchaînaient pas les matches.