Le PSG se déplace au stade Vélodrome dimanche pour le compte de la 25e journée de Ligue 1.
C'est
LE choc de Ligue 1 que tout le monde attend. Du côté des spectateurs,
comme du côté des joueurs qui espèrent tous être titulaires contre
Marseille. Pour l'attaquant portugais, Miguel Pauleta, laissé sur le
banc par Paul Le Guen, c'est l'incompréhension. Il fait le point sur sa
situation dans le club de la capitale et livre ses impressions.
Comment abordez-vous le +clasico+ face à Marseille ?
"La semaine qui précède un PSG-OM, c'est toujours
différent. Tout le monde a envie de jouer un match comme ça et tout le
monde est à 100% pour postuler à une place de titulaire. Nous sommes
dans une situation où nous avons besoin de points. On sait que
Marseille est très bien en ce moment et évolue en pleine confiance mais
un +clasico+ est toujours imprévisible. Et dans le football, ce n'est
pas toujours le meilleur qui gagne."
Ressentez-vous une pression particulière ?
"Elle est sur les deux équipes car c'est un match spécial,
très important pour les deux clubs et leurs supporteurs. Mais sur un
plan personnel, je ne ressens aucune pression. Déjà avant, je ne me la
mettais pas beaucoup alors maintenant que je ne joue plus ou presque
plus… Si quelqu'un m'appelle pour jouer un petit peu, je vais tout
donner. Comme d'habitude. Mais ce n'est plus pareil."
Moralement, comment vivez-vous cette situation ?
"Il y a des hauts et des bas mais en règle générale, c'est très
difficile. Surtout avant un match comme Marseille, une grande affiche
où j'ai souvent été décisif. Dans ma carrière, j'ai toujours été
habitué à être titulaire et important dans l'équipe. Alors quand tu te
retrouves sur le banc et qu'on te fait sentir qu'on ne compte plus
vraiment sur toi, ça fait mal. Ce n'était pas la saison que j'attendais
pour terminer ma carrière et mon contrat ici au Paris Saint-Germain. A
partir du moment où je suis resté au club en début de saison, je savais
comment ça allait se passer. Je respecte le choix du coach mais je ne
l'ai toujours pas compris."
Avez-vous eu une explication avec Paul Le Guen ?
"Cela ne sert à rien. C'est lui le coach, il fait ses
choix et je les respecte. Il n'y a aucun problème entre nous. Je ne
critique personne mais, sur un plan personnel, j'ai le droit d'être un
peu déçu et triste de la situation. Voir que les choses ne vont pas
bien et que tu ne peux pas aider, c'est dur. Moi, j'ai le sentiment que
je peux encore apporter à l'équipe cette saison. Il me reste trois mois
de contrat. J'espère que le mois de mai (la fin de la saison et donc de
son contrat, ndlr) arrivera vite. Comme ça, tout le monde sera content."
Pensez-vous que le club a à ce point hâte de vous voir partir.
Je ne sais pas si c'est mon âge, mon salaire, ou ma qualité mais
je sens que quelque chose dérange. J'ai de l'expérience, je connais
bien le milieu et des fois je sens que ça serait mieux que j'aie déjà
+dégagé+ d'ici. C'est sûr que si j'étais dirigeant et que j'avais un
joueur avec un gros salaire qui ne joue pas, je ne serais pas non plus
content. C'est normal."
Regrettez-vous d'avoir prolongé votre contrat il y a deux ans ?
"Non. A l'époque où j'ai pris cette décision, tout le
monde était conscient que je pouvais encore donner deux belles années
au club. J'avais envie de terminer ma carrière à Paris. Aujourd'hui,
c'est un peu différent. La vie d'un footballeur, c'est comme ça: un
jour, ça s'arrête. Et pour moi, c'est bientôt la fin. J'aurai joué cinq
années à Paris. Le club et ses supporters resteront toute ma vie dans
mon coeur."