Epoustouflant, étincelant, rayonnant… Les superlatifs ne manquent pas pour définir le début de saison de Javier Pastore. A l’aube de sa quatrième saison avec le Paris-Saint Germain, El Flaco semble s’épanouir plus que jamais. Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas… Retour rapide sur un parcours singulier.
Le 6 août 2011, Javier Matias Pastore signe un contrat de 5 ans au Paris-Saint Germain contre la modique somme de 42 millions d’euros. Jusqu’à présent star du petit club italien de Palerme, il est présenté comme la première grande recrue du PSG version qatarie. Et pour cause, la première recrue du nouveau directeur sportif du club de la capitale Leonardo devient dans le même temps le joueur le plus cher de l’histoire de la ligue 1 (avant d’être dépassé par plusieurs autres plus tard).
El flaco (surnommé comme ça à cause de son gabarit atypique: 1m87, 75kg) disputera son premier match officiel sous les couleurs parisiennes le 18 août 2011 contre Differdange en match aller des barrages de Ligue Europa. Match au court duquel il livrera une excellente prestation et distillera deux passes décisives. S’en suivront plusieurs performances de haute volée, notamment en ligue 1, où il fera parler sa classe et son efficacité. Puis, une blessure et des prestations très mitigées, voire parfois médiocres viendront ternir cette saison pleines de promesses pour lui mais un peu décevante pour le club qui terminera finalement à la deuxième position derrière Montpellier. Il aura tout de même été un des éléments les plus utilisés par Antoine Kombouaré et Carlo Ancelotti et affichera un bilan plus que satisfaisant avec 13 buts et 5 passes décisives en 33 matchs de ligue 1.
Ses deuxième et troisième saisons seront plus contrastées. Il découvrira de nouveaux coéquipiers (Zlatan Ibrahimovic ou Thiago Silva pour ne citer qu’eux), la ligue des champions ou encore un nouveau coach avec de nouvelles méthodes en la personne de Laurent Blanc. Capable de réaliser de très grandes performances comme face à Barcelone en quart de finale de C1 ou des exploits à l’image du but inscrit face à Chelsea l’année dernière au même stade de cette même compétition, il est également capable de prestations très moyennes qui le relégueront parfois à un rôle remplaçant au profit de joueurs comme Lucas ou Lavezzi. Accusé de souvent choisir ses matchs et de ne pas toujours faire assez d’efforts sur le terrain, il sera régulièrement très sévèrement critiqué par les journalistes mais aussi par les supporters. Des rumeurs de départ planeront même autour de lui lors du dernier mercato estival, faisant notamment état d’une volonté de retour en Italie.
Mais il ne faut pas oublier que l’argentin est un artiste. Et un artiste ne s’en va pas avant d’avoir donné la pleine mesure de son talent. Et c’est dans cette optique qu’il décide de rester au Paris-Saint Germain et de se battre pour sa place. Effectuant une très bonne préparation, il profite des retours tardifs des mondialistes (notamment Matuidi et Lavezzi) pour débuter la saison en tant que titulaire. Et d’emblée, Pastore ne déçoit pas. Tantôt décisif, tantôt spectaculaire, il prend le jeu d’un PSG parfois en difficulté cette année à son compte pour arracher de précieuses victoires. Capable de gestes époustouflants comme cette roulette de Marlot réalisée à Metz, il récupère les faveurs d’un Parc des Princes de nouveau conquit par son furioclasse. Joueur le plus utilisé par Laurent Blanc depuis le début de saison juste après Salvatore Sirigu, il ne quitte pratiquement jamais le onze titulaire. Redevenu indéboulonnable en club, il retrouve même les joies de la sélection argentine où le sélectionneur Tata Martino décide de le rappeler après près de 3ans d’absence. Si la saison est encore longue, il est indéniable que ce Pastore là possède toutes les qualités pour nous émerveiller encore durant de nombreux matchs. En jouant dans un rôle d’électron libre, le meneur de jeu semble se plaire plus que jamais dans cette équipe que l’on aimerait tellement voir aller loin en ligue des champions. Espérons tous que cette forme étincelante continue et qu’il continuera de nous ravir avec des gestes techniques venus d’ailleurs dont lui seul a le secret. Il ne lui manque plus qu’à devenir encore plus décisif et il deviendra indéniablement l’un des patrons du club de la capitale.
« Je suis le premier à être arrivé et je serai le dernier à partir ». Lorsque l’on te voit évoluer comme tu le fais cette année Javier, on croise tous les doigts pour que ce soit vrai. Pour que tu continues à nous faire rêver à chacune de tes prises de balle. Pour que tu n’arrêtes jamais de nous faire frissonner à chaque dribble. Pour que tu continues de nous éblouir de ta classe. Toi notre n°27. Toi Javier, le prince du Parc.