A la veille du Classico, le coach parisien a satisfait à la traditionnelle conférence d'avant match en présentant les enjeux du match. Mais il est également revenu sur la crise de confiance de ses attaquants, ainsi que sur ses souvenirs de joueur dans ces matchs à haute tension.
Pour ce match tant attendu par les supporters des 2 camps, le PSG se présente avec une 7ème place en championnat pour affronter le champion de France et actuellement 3ème du classement. « Aujourd’hui, que ce soit l’OM ou nous, et surtout nous, on aspire à jouer le haut du tableau. On sait qu’en gagnant dimanche, c'est un match qui nous permettrait de passer devant Marseille », précise Kombouaré qui espère un beau match et une victoire : « Le fait qu'on reçoive le Champion de France ça permet d'avoir un match de haut niveau et j’espère que ce sera aussi un beau match. On fera tout pour l’emporter ».
Pour la victoire il faudra marquer alors que l'attaque est en panne d'efficacité. Mais le coach parisien ne parait pas inquiet par la situation de ses buteurs : « J'ai pas attendu le dernier match pour leur parler, ça fait un moment qu'on essaie de trouver les solutions, de faire en sorte surtout qu'ils marquent des buts et pour cela avant tout il y a le travail et ce qu'ils sont capables de faire à l'entraînement. Il y a aussi surtout une question de mental, ils faut qu'ils soient très costauds. C'est une période difficile qu'ils traversent, mais je ne suis pas inquiet, j'ai énormément confiance en eux et leurs partenaires aussi, donc simplement il faut attendre le déclic et j'espère que ce sera demain (dimanche) ».
Les supporters aussi espèrent bien que Hoarau et Erding retrouvent leur sens du but et qu'ils lancent vraiment leur saison face à l'Olympique de Marseille, mais l'important est la victoire peu importe le(s) buteur(s). Le Kanak en convient : « L’objectif premier, c’est de gagner, quel que soit le buteur. Après s'ils marquent, sur le plan personnel c'est bien. Moi demain, si c’est Edel qui marque je serai content. »
Pour ce match les Parisiens auront un jour de récupération en moins que les Marseillais, aussi ils risquent de manquer de fraîcheur physique. « Alors le petit avantage c'est qu'on joue dimanche soir à 21 heures, donc c’est bien, même si on s’est beaucoup dépensé jeudi », glisse "Casque d'or" en comparaison à « Marseille qui n’a pas joué le week-end dernier et qui a un jour de plus de récupération ». De plus, selon son avis « faut pas avoir peur de le dire, mercredi ils ont joué un match d’entraînement… Et nous qui avons laissé beaucoup de forces jeudi, ça peut faire la différence, mais au mental on va aller chercher jusqu'au bout du bout ce qu’il faut pour ramener quelque chose de positif ».
L'ancien entraîneur valenciennois loue le réalisme des phocéens, regrettant que ses joueurs n'aient pas cette aptitude pouvant les installer en haut du tableau : « Jusqu'avant le dernier match de Champions League face à Zilina, c'était une équipe hyper réaliste, pas très bien dans le jeu, mais capable de gagner les matchs, petitement. C'est ce qu'ils font de bien et c'est ce que nous on ne sait pas faire ». Il reste à espérer que les rouge et bleu retrouvent cette faculté ce dimanche soir…
Pour finir, le Kanak est invité à s'exprimer sur ses souvenirs de Classicos, qui n'ont plus la même saveur que du temps où il était joueur. « C’est différent, vraiment différent. On va dire que c'est beaucoup plus exposé médiatiquement et s'il y a similitude avec le passé, c’est le match qu’on a tous envie de gagner, nous ou Marseille, pour faire plaisir à nos supporters », réplique t-il. « Après il y a moins d’engouement chez les joueurs parce qu’ils sont de passage. Ils sont moins marqués par l’histoire de ce Classico ».
Kombouaré est heureux que les joutes d'antan aient disparu avec toute la pression autour de cet évènement : « Moi ce qui me plait, c’est le fait qu’il y a moins de pression, moins de tension et ça se ressent dans le jeu. Maintenant ce sont des matches beaucoup plus intéressants en tout cas à jouer et pour les spectateurs à regarder. Parce que l'accent est mis sur le jeu, les équipes ont envie de gagner en pratiquant du beau football ». Heureusement car l'ancien défenseur parisien dépeint les débats de l'époque de façon saignante : « A l’époque, c’était de la boucherie avec le nombre de cartons jaunes, de cartons rouges, quand les arbitres voulaient bien les sortir les cartons… Parce que si on arbitre aujourd'hui comme c'était le cas à l'époque, il y aurait moins d'acteurs sur le terrain ».