Antoine Kombouaré savoure le succès de son équipe face à Brest (3-1), qui affiche du caractère et de la confiance, mais il sait que son équipe va être de plus en plus attendue au tournant aussi il ne souhaite pas s'enflammer ni même envisager de parler de lutte pour le titre.
« C’est une semaine fantastique. On avait beaucoup de frustration après le match nul contre Lyon (2-2). On a rectifié le tir en coupe d’Europe face à Séville (4-2) et là on obtient une très belle victoire face à une belle équipe de Brest. On a montré beaucoup de caractère, de confiance et de qualité. Marquer trois buts à la meilleure défense de L1, c’est une performance », se réjouit l'entraîneur parisien qui loue le jeu proposé par les joueurs d'Alex Dupont : « Brest nous a posé beaucoup beaucoup de problèmes, ils sont intéressants dans les phases d'attaques, ça part dans tous les sens. Il y a beaucoup de qualité, beaucoup de précision dans leur jeu de passes ».
Le PSG a enchaîné 3 match en 8 jours et a livré un duel européen jeudi. « Je m'attendais à souffrir, Brest à joué mardi donc ils avaient 2 jours de plus au niveau de la récupération, ce qui est énorme mais bon aujourd'hui on est sur une dynamique positive et c'est vrai que quand on gagne on ressent moins la fatigue, les bobos », glisse le Kanak qui apprécie encore une fois la capacité de réaction de son équipe : « On montre aussi beaucoup de caractère, car quand Brest est revenu au score on a eu un petit moment de flottement mais on n'a pas baissé la tête on est repartis de plus belle et on a marqué 2 très jolis but. Celui de Mathieu (Bodmer) nous fait du bien, puis celui de Ludo (Giuly) nous permet d'assoir notre victoire ».
Les rouge et bleu montrent cette année une aptitude à se sortir des situations délicates avec un mental digne de ce nom. « C'est une grande satisfaction c'est clair. Je ne vais pas vous rappeler que la saison dernière c'était notre gros soucis, le mental faible, on encaissait souvent des buts en fin de match qui nous coûtaient soit les 2 points mais aussi la victoire. Là depuis le début de la saison on montre qu'on a non seulement beaucoup de caractère, un gros mental, mais aussi beaucoup de qualité », se félicite Kombouaré.
Cette force mentale et le potentiel offensif affichés par les Parisiens depuis plus de 3 mois forcent le respect; mais le coach sait que son équipe sera maintenant plus encore attendue au tournant : « Il faut jouer au ballon pour se créer des occasions, des situations et marquer des buts. Mais c'est vrai que quand on a cette confiance en soi, à savoir que quand on est sur le terrain et qu'on prend un but mais qu'on a la capacité à peser devant et à faire la différence, c'est une force. Maintenant c'est la vérité du moment, il faut se remettre en questions et ça va être de plus en plus dur, car les adversaires vont vouloir nous battre et dès samedi prochain à Valenciennes on sera attendus ».
Dans un groupe en confiance et avec des joueurs offensifs en pleine possession de leurs moyens le PSG commence à faire peur à ses adversaires, car on sent qu'à chaque attaque il peut y avoir danger pour l'équipe adverse, ce que note le technicien parisien : « Aujourd'hui on le sent. Moi je le sens quand je suis sur le banc, dès qu'on attaque on est capable de faire mal, on est capable de faire plier les adversaires qu'on a devant nous et cela comporte pas mal de risques parce qu'à chaque fois qu'on est en situation d'attaque, qu'on a 5-6 joueurs concernés par le but, on voit des vagues arriver, cela fait une équipe scindée en deux ».
L'équipe de la capitale est ce soir 2ème au classement mais Kombouaré ne tire aucune conclusion hâtive et réfute pour le moment l'idée que le PSG joue pour le titre cette année : « C'est tellement serré, à chaque journée le classement change donc ça rend le championnat super intéressant. Aujourd'hui on ne peut pas se permettre de dire ça avec tous les déboires qu'on a connu par le passé. Marseille peut se targuer de dire nous on joue le titre, Lyon aussi, mais nous avec le vécu qu'on a… C'est pour ça qu'on reste vigilant, on ne s'enflamme pas ». Le championnat est encore long et tout peut encore arriver aussi le technicien kanak admet que pour lui « l'idée c'est de construire ce championnat là avec un parcours régulier. Simplement si au mois de mars on arrive à être bien placé et si on a creusé l'écart sur les autres, là on pourra envisager autre chose mais aujourd'hui après 16 journées c'est bien mais il faut confirmer. Nous on n'a pas le choix… »