Antoine Kombouaré est venu hier en conférences de presse présenter les enjeux de la demi-finale de Coupe de France, qui peut propulser les parisiens au Stade de France, avec le but de remporter ce trophée qui pourrait sauver quelque peu la saison moribonde du Paris Saint-Germain.
Le quart de finale face à Auxerre était présenté comme le matche le plus important de la saison, cette fois en demi-finale face à Quevilly l'histoire se répète. Le PSG a fait de la Coupe de France son objectif numéro 1. « Le quart de finale à Auxerre, où il fallait aller chercher la qualification, c'était déjà le match le plus important de la saison. Aujourd’hui, quand on a la chance d’être dans le dernier carré et la chance d'avoir tiré une équipe de CFA il faut tout faire pour aller au bout, même si on sait que ça va être un match piège », explique Kombouaré.
Malgré la différence de niveau entre les 2 équipes, le PSG a tout à craindre de cette formation normande qui a réalisé de véritables exploits pour en arriver là. « Si on s'inspire des résultats réalisés par Quevilly contre Angers, Rennes et Boulogne…ce sont des équipes professionnelles, aguerries, des équipe de Ligue 1, qui sont tombées, cela veut dire que cette formation a de la qualité. Elle a des joueurs capables de se surpasser et capables de créer l’exploit. Il faut donc qu'on soit méfiants, humbles et surtout il faut qu'on soit prêts », prévient le coach parisien.
Celui-ci se doit néanmoins d'endosser le costume de favori : « On est favoris, archi favoris ça c'est clair ! Après le fait d'être favori ça ne donne pas la victoire de façon systématique. Je mentirai si je disais que Quevilly est favori, ils sont en CFA et nous en Ligue 1, donc on ne va pas faire de la langue de bois…», reconnait sans peine le Kanak qui ne veut cependant pas prendre les amateurs à la légère : « Mais c'est loin d'être gagné parce que cette équipe n'est pas arrivée là par hasard. Elle a fait de gros exploits pour arriver en demi-finale ».
Pour des raisons de sécurité et conformément au règlement de la fédération, la rencontre se déroulera au stade Michel d'Ornano de Caen et non à Rouen, comme l'espéraient les Quevillans. Un avantage supplémentaire pour les parisiens ? « Non car de toute façon, c’est une équipe qui sera poussée par son public et il y aura un stade tout acquis à la cause de Quevilly, c'est normal », rétorque Kombouaré, pour qui tout peut arriver sur un match : « Sur 90 minutes, voir les prolongations, tout est possible. Je sais que si on joue un championnat contre cette équipe elle n'existe pas, mais sur un match de coupe, sur un match tout peut arriver. C'est pour cela que je suis très méfiant ».
Le technicien parisien a analysé les dernières rencontres de coupe des amateurs normands et se méfie de leur propension à vite se projeter vers l'avant. « Je les ai vu contre Boulogne, contre Rennes, c'est une équipe qui contre bien et qui joue surtout sur la vitesse de ses attaquants. C’est une équipe bien organisée et disciplinée. Par contre dès qu’ils ont récupéré le ballon ça va très vite vers l’avant avec leurs trois attaquants qui peuvent faire la différence. Ils ont souvent joué comme ça contre Rennes et Boulogne », observe le technicien kanak, qui précise que : « Boulogne ils se sont fait piéger car ils avaient le ballon, ils jouaient à un rythme peu soutenu, ce qui a permis à Quevilly de prendre confiance et puis derrière chaque fois qu'ils ont récupéré le ballon ça a été très vite dans le dos de la défense de Boulogne ».
Les Parisiens ne vont donc pas, à priori, prendre ce match de haut et se voir déjà en finale. Avec le respect que leur inspire cette équipe de Quevilly, les joueurs de la capitale vont préparer avec le plus grand sérieux cette demi-finale de Coupe de France, dont on espére à l'issue une qualification pour le Stade de France, afin de rencontrer l'AS Monaco qui s'est imposé hier face à Lens (1-0 ap).