Patrick Colleter peine à trouver un contrat en tant qu’entraîneur ou adjoint. C’est ce qu’a confié l’ancien défenseur parisien chez nos confrères de Football 365 tout comme ses bons souvenirs du maillot rouge et bleu.
Pour Colleter, la situation est difficile, il n’y a pas beaucoup de poste ici et il ne pouvait pas suivre Ricardo au Brésil, dont il était l’adjoint à Bordeaux et Monaco : « J'étais à Monaco avec Ricardo mais nos contrats n'ont pas été renouvelés. Il est reparti au Brésil. J'ai essayé de chercher mais je n'ai toujours rien trouvé. Ça commence à être difficile. Je recherche un poste d'entraîneur ou d'adjoint en France et à l'étranger. (…) Quand il est parti de Monaco pour le Brésil, il est resté un mois sans rien. Sao Paulo l'a appelé mais ils étaient déjà onze dans le staff. C'était compliqué pour moi de partir avec lui d'autant que je ne parle pas la langue. »
Ca semble être la galère en ce moment pour Colleter. Mais cela n’empêche pas celui qui avait fait le voyage Paris-Marseille de se rappeler les bons souvenirs que lui ont procuré sa carrière de footballeur. C'est le PSG avec lequel il a gagné l’ensemble de ses titres dont il parle le mieux : « Ça reste un club à part. C'était un tout. Il y avait des joueurs talentueux, des stars, des porteurs d'eau, des besogneux. Ça a pris. Ça n'a pas toujours été facile. Quand on joue quatre demi-finales de Coupe d'Europe d'affilée et qu'on ne va pas au bout, on se pose des questions. Et la cinquième année, on a gagné la Coupe des Coupes (ndlr : en 1996 contre le Rapid Vienne). Ces choses-là sont magiques. »
Les meilleurs moments ? C’est bien sûr avec Paris que Colleter les a vécus : « Il y a plusieurs moments magiques. J'ai joué dans des clubs où il y avait la possibilité de gagner des choses. Je me rappelle du match contre le Real Madrid avec le PSG (ndlr : victoire 4-1 du PSG en quarts de finale retour de la Coupe de l'UEFA en 1993). Il y a eu la finale de la Coupe d'Europe, ma première victoire en Coupe de France. »
Enfin, il conclut avec son analyse de son passage de Paris à Marseille, pas simple quand la rivalité est à son summum comme à l’époque de Colleter. Celui qui n’a jamais eu le privilège de porter le maillot bleu explique que cela l’a lancé dans sa fin de carrière Outre-Manche : « Ça a été très difficile au début. Pour eux, j'étais Parisien. Et puis, avec de l'envie et du travail, on y arrive. Je suis resté presque deux ans. Pour un footballeur, connaître cette ambiance et cette passion, c'est intéressant. Si on arrive à s'imposer dans ce club-là, on peut voyager après. Avant la fin de ma carrière, je voulais connaître le championnat d'Angleterre. J'ai rejoint Southampton. Dans la mentalité, dans la façon de jouer, ça me convenait, je me suis régalé. Je n'aurais jamais dû partir. Physiquement, je pouvais continuer à jouer. Il y a eu un petit souci avec l'entraîneur qui voulait me faire partir. J'aurais dû essayer de retrouver un autre club en Angleterre. »