Nous vous l'annoncions hier via un communiqué, le groupe « Libertés Abonnés », en association avec les ex-Lutèce Falcos, la Kriek Paris et la Brigade Paris, devait se balader en bus dans tout Paris pour chanter à la gloire du PSG. Un trajet était prévu et validé par le préfet, mais après quelques mètres le bus à dû rebrousser chemin.
Voici un témoignage qui explique cette journée :
« Arrivé 13h porte maillot pour RDV avec Ben des Brigade Paris, co-organisateur de l'évènement. Le temps de préparer le matos de tournage et le bus démarre. A son bord une quarantaine de gars, d'Auteuil, de Boulogne, des indeps.. Chants a la gloire du PSG, anti-Leproux et anti Colony, fusent tout le long du trajet qui est censé passer par la boutique des Champs, Trocadero et Bastille. L'ambiance est bon enfant, ça chambre, ça picole quelques bières, ça siffle les meufs.
Devant et derrière nous, des RG et des motards.
Nous passons la place de l'Etoile direction la boutique du club. Soudainement les motards de devant nous ordonnent de prendre la 1ère a droite, ce que le chauffeur fait. Nous nous immobilisons quelques mètres plus loin. La préfecture de police a ordonné l'arrêt de cette manifestion pacifique. Les responsables s'entretiennent avec les RG pour en connaitre les raisons alors que le parcours avait été validé par la préfecture. Pour seule réponse, le préfet a changé d'avis. Devant de nombreux médias venus, les porte-paroles prennent…. la parole ! Dégoute, écœuré, énervé pour certains, une nouvelle fois on prive les supporters parisiens d'une certaine liberté.
Après vingt minutes d'attente, 10 fourgons de CRS arrivent. Les playmobils descendent et encerclent le bus. A l'intérieur, tous craignent une garde a vue prolongée. Mais devant le nombre de médias présents, le commissaire de police se présente et dicte la nouvelle ligne de conduite à suivre. Plus de tour de Paris, direction porte de la Muette et tout le monde descend.
C'est donc escorté par des motards, des fourgons de police, des fourgons de CRS et les RG, que le bus reprend son chemin direction porte de la Muette. Sur place, les supporters ne cèdent pas au chantage policier et demandent à ce que leur demande soit acceptée : continuer leur tour de bus au Camp des Loges. Le commissaire passe quelques coups de téléphone, annonce que la démarche est pacifique et bon enfant à l'état major et le feu vert est donné. C'est donc escorté par les motards que le bus redémarre direction le Camp des Loges pour assister au match de l'équipe féminine, qui a lieu en ce moment même …»