Le cas Ibrahimovic

Alors que le PSG s’approche à grande vitesse d’un titre qu’il espère depuis dix-neuf ans, la tendance n’est pas qu’à l’excitation du côté de tous les joueurs. En effet, il semblerait que malgré les propos tenus par Javier Pastore, impatient de remporter le championnat et de s'inscrire dans la durée à Paris, l’ensemble de ses coéquipiers ne donne pas l’impression de vouloir entamer la saison prochaine sous les couleurs de la capitale.

Après les multiples rumeurs concernant majoritairement les quelques français susceptibles de quitter le club, viennent les idées d’un Ancelotti madrilène, et d’un retour massif des ex-pensionnaires de la Serie A au pays. Parmi eux, les médias auraient débusqué Marco Veratti, Ezequiel Lavezzi et Thiago Silva, pourtant franciliens depuis peu, et visiblement à l’aise sous leurs nouvelles couleurs. Le doute est donc moindre dans leur cas. Il en va autrement au sujet de Zlatan Ibrahimovic, qui d’après la presse, n’est pas à sa place à Paris. En dépit des réponses négatives du numéro 10 et des contestations de Leonardo dans une interview accordée à L'Equipe, cette hypothèse laisse à croire que ce débat est loin d’être clos.

Se disant prêt à rejoindre l’Allemagne il y a quelques mois, le Suédois a provoqué la crainte de nombreux supporters… et l’engouement de multiples clubs. Si cette déclaration a pu paraître dérisoire sur le moment, elle s’est surtout exprimée par une nette baisse de rendement de la star internationale. Le premier des signes est sans doute le plus révélateur : moins de buts auront été inscrits par « Ibra » lors cette deuxième partie de saison que durant la première (18 en Ligue 1 avant la trêve pour 10 depuis la reprise). Une statistique excusée par le fait que le chouchou du Parc soit le premier homme depuis Papin à signer plus de vingt-sept réalisations en championnat. Seulement, le portrait de l’ex-Rossoneri n’a pas fini d’être dressé. Zlatan affiche clairement une baisse de régime depuis 2013. Plus lourd que d’habitude sur le terrain, ralentissant parfois même le jeu. Discret lors des grands rendez-vous, bien qu’auteur d’une frappe libératrice pour le Paris Saint-Germain face au FC Barcelone. Plus arrogant que jamais au point de récolter des cartons inutiles ou de créer une dépendance de ses partenaires vis-à-vis de son style de jeu, mais surtout décevant pour les supporters, habitués à l’exceptionnel, l’homme aux deux numéros cette saison a tout de l’attitude du joueur attendant le départ (folle comparaison avec Sessegnon ?).

Ainsi, ce n’est pas le Bayern de Munich, comme l’aurait d’abord souhaité le buteur, mais la Juventus de Turin, qui selon la Gazetta dello Sport, aurait proposé à l’attaquant parisien un contrat d’une durée de quatre ans, avec entre sept et huit millions d’euros de salaire annuel.
Déjà dotés d’une ligne offensive pourtant redoutable, il semblerait que le fort caractère du meilleur buteur de Ligue 1 ne paraisse pas effrayer l’effectif des noir et blanc.
Si ce transfert ne semble pas convaincre les fans des deux camps, il est pourtant en très bonne voie pour se concrétiser, il suffirait apparemment qu’Ibrahimovic se contente d’un salaire moins élevé que celui qu’il touche actuellement pour que les bianconeris accueillent un nouvel élément, d’autant plus que le Suédois dit ne pas se plaire dans la capitale française, au vu d’une incapacité à se trouver une habitation satisfaisante.
Finalement, d’un point de vue sentimental, il n’est pas à négliger que l’homme en question ne serait pas un nouveau venu dans la ville de Turin, jugé déloyal à quasiment chaque club pour lequel il aurait joué par le site de statistiques goal.com, il ne serait pas prodigieux de surprendre le géant scandinave quittant la ville de Paris.

Avec une autre rumeur toute aussi grandissante concernant l’arrivée de Cavani, la formation du PSG pourrait se permettre de laisser partir un joueur dont la volonté se fait de plus en plus discrète, à la condition de son remplacement par l’actuel Napolitain.
C’est certain, le mercato estival sera mouvementé, il y aura des départs, des arrivées, mais à quand la stabilisation d’un effectif type ?
Si l’avenir du PSG connaîtra un virage important cet été, il n’y a pour l’instant qu’une seule chose qui doive motiver les joueurs : le titre ! Rien que le titre !