Avant hier le Paris Saint Germain officialisait le contrat de sponsoring très juteux signé avec l'office de tourisme du Qatar.
Un contrat dans le but de rentrer dans les comptes du Fair Play Financier, mais qui pourrait être bien invalidé par l'UEFA selon Christophe Lepetit, chargé d’études économiques au Centre de Droit et d’économie du sport de Limoges :
« Il y a deux angles de vue. Il y a pleins de sponsors qatariens qui gravitent autour du PSG. D’un strict point de vue français, rien n’empêche des sociétés d’un pays qui soit le même que le propriétaire du club d’investir. Je pense que la DNCG n’a rien à redire là-dessus. Par contre, là où ça peut poser souci, c’est par rapport à l’UEFA. Le fair-play financier est entré en vigueur, les comptes des clubs seront surveillés… Et s’il y a des contrats de sponsoring, ils sont étudiés par un panel indépendant qui doit se prononcer sur la valeur de marché dudit contrat, surtout s’il est signé par des partis liés. QSI, QTA, QNB, l’opérateur téléphonique… Au Qatar, la famille royale est vaste, les différents opérateurs sont toujours un peu liés. Et ce que l’UEFA ne veut pas c’est que, pour contourner le fair-play financier les propriétaires signent des contrats faramineux qui vont leur permettre de rentrer dans les clous. Le risque, c’est que tout ou parti des contrats du PSG soient reconsidérés. Il y a de vraies synergies entre les clubs et les pays. Après, la question de la viabilité devient cruciale quand on atteint ce niveau de recettes. C’est le problème de ces clubs repris par de gros mécènes: vont-ils rester? L’investissement est-il viable? Pour le moment, le Qatar n’a pas l’intention de partir à court terme, un cycle est engagé. Mais le PSG dépend d’un seul partenaire. C’est toujours plus confortable d’avoir une base plus large »