Le Paris Saint-Germain a concédé le match nul 1-1 sur sa pelouse pour le compte de la 4ème journée du championnat. Si les Parisiens ont globalement dominé la rencontre, les joueurs de la capitale ont également affiché maladresses techniques et placements approximatifs. En face, les Verts ont été solides défensivement et ont fait preuve d'un réalisme flagrant.
L'euphorie de la cérémonie pour la 1000e du PSG au Parc passée, la rencontre peut débuter. A quatre jours de la confrontation face à Arsenal en ligue des champions, Unai Emery aligne une composition inédite. Meunier et Jesé sont titularisés pour la première fois tandis que Ben Arfa apparaît dans le 11 titulaire sur le côté droit. Cavani et Di Maria, tout juste revenus de leurs sélections respectives, sont sur le banc.
Un PSG poussif
La première période ne restera sans doute pas dans les annales côté parisien. Malgré quelques occasions (9e, 31e), le PSG est à la peine dans ce premier acte.
On assiste techniquement à de multiples maladresses, chose assez rare en temps normal. Tactiquement, Verratti est le dépositaire du jeu mais semble bien trop seul, peu ou pas d'appels en profondeur et un manque de mouvements sont à relever. La récupération du ballon est certes intéressante car souvent rapide et efficace. Dans l'utilisation de ce dernier néanmoins, ça reste pour l'instant bien trop confus. Les tentatives de combinaisons sont nombreuses mais s'avèrent très majoritairement infructueuses. Ainsi, offensivement, les opportunités sont faméliques. Jesé peine à être trouvé (à court de rythme à sa décharge,), Ben Arfa et Lucas ne se montrent pas suffisamment. Clairement, le 1er acte est à oublier. En face, Saint-Etienne défend en bloc, c'est solide, ça tient mais ça ne propose pas grand chose (une seule occasion à noter, Saivet à la 17e sur corner) voire rien.
Des fulgurences mais un ensemble trop moyen
1er changement de la partie, Kurzawa sort pour Krychowiak. L'international français s'est en effet blessé juste avant la mi-temps. Motta prend l'axe avec Marquinhos, Kimpembé glisse à gauche tandis que l'international polonais vient compléter le milieu. Les intentions sont meilleures. Ben Arfa se montre davantage. Techniquement, on connaît, c'est rapide et visuellement beau mais ça ne suffit pas (48e et 55e). La pression sur le but de Ruffier s'accentue. Lucas s'essaie de la tête (60e) sur une offrande de Di Maria, rentré quelques instants plus tôt à la place de Jesé, mécontent de sa prestation. Dans la foulée, Malcuit commet une légère faute à l'extérieur de la surface sur Matuidi, Mr. Benoît Bastien siffle pénalty, transformé par Lucas (100% de réussite dans cet exercice), 1-0 à la 67e min. Dernier changement avec l'entrée de Cavani pour Ben Arfa dans le même temps.
Dès lors, le rythme s'affaiblit, le jeu est davantage haché, les fautes se multiplient. Les parisiens continuent sur leur lancée (85e, 90e) mais ça reste insuffisant pour creuser l'écart. 4 minutes de temps additionnel sont alors annoncées par l'arbitre assistant, et, sur une action relativement anodine des Stéphanois, Beric parvient à égaliser 1-1, 91e min. La reprise de l'attaquant slovène est parfaitement exécutée et la construction de l'occasion, très bien menée. Côté parisien et donc de la défense, le but concédé est à montrer dans les écoles de football pour ce qu'il ne faut pas faire. Un milieu qui ne parvient pas à récupérer le ballon (Krychowiak), un défenseur bien trop loin de son vis-à-vis (Kimpembé), une mauvaise appréciation de la trajectoire du ballon (Meunier) et une main relativement molle du gardien (Trapp) : la faillite est collective.
Globalement, les Parisiens ont certes eu la possession (comme d'habitude) mais ont été bien trop quelconques dans l'utilisation du ballon, le break n'a d'ailleurs pas été fait.
Quant aux satisfactions, la relation Ben Arfa-Verratti a plutôt bien fonctionné et laisse entrevoir des choses intéressantes pour la suite. L'international italien, Verratti, a véritablement été la clé de voûte du jeu tandis que Matuidi a montré que sa tête était bien à Paris (implication exemplaire, appels en profondeur, portée vers l'avant etc). Krychowiak a également été bon dans la récupération (l'une de ses qualités premières) et l'utilisation du ballon; pas de fioritures et de l'impact physique, à suivre pour une titularisation durant la saison.
Mardi, c'est Arsenal qui se présentera au Parc. Le PSG ne sera sans doute pas prêt et ne risque pas de l'être avant un moment. L'effectif est en phase de transition et d'adaptation : des changements (départs de Luiz, Ibrahimovic, nouvel entraîneur etc) ont été réalisés durant l'inter-saison. Néanmoins, juger le recrutement après seulement 4 journées voire la méthode Emery semble prématuré. Des choix peuvent être discutables et discutés, certes, mais laisser travailler l'équipe en place serait judicieux. Après tout, de la patience, à savoir maintenant si les dirigeants qatariens en ont, c'est une autre question qui se pose ici…