Pascal Praud a tenu a clarifier la situation concernant le Paris Saint Germain. Pour lui, l'histoire du club ne pèse pas sur les joueurs, raison pour laquelle le club perd des rencontres contre les petits clubs de L1.
« Chaque grand d’Europe est confronté à cette réalité. Le prestige de la C1 la semaine et le ronron des compétitions nationales le week-end. Depuis sa victoire à Turin 2-0, le Bayern Munich a écrasé Nuremberg (11ème de la Bundesliga) 4-0 et étrillé Wolfsburg (13ème du championnat) 6-1 en demi-finale de la Coupe d’Allemagne. Les Bavarois n’ont pas les états d’âme des Parisiens. Pourquoi? Peut-être parce que le Bayern est un grand club et que le PSG n’est (pour l’instant) qu’une mosaïque d’individualités. Peut-être parce qu’un footballeur ne se bat pas pour le maillot du PSG comme il défend celui du FCB. Peut-être parce que la culture de la victoire imprègne chaque entrainement, chaque match, chaque footballeur de Munich alors que le PSG découvre l’exigence du haut niveau. La défaite d’Evian n’est pas un hasard. Elle montre le chemin à parcourir pour transformer une promesse en réalité. C’est facile de rentrer sur la pelouse du Camp Nou quand on s’appelle Thiago Silva.
C’est dur de pénétrer dans les vestiaires algeco d’Evian Thonon Gaillard si on est Ibrahimovic. Mais il faut faire le boulot! Dans chaque job, il y a 90% de contraintes et 10% de plaisir. Paris sera grand quand il reviendra de Reims, de Sochaux, de Nancy ou de Brest avec une victoire à chaque fois. Je reste indulgent vis-à-vis de Paris parce que la Bayern, le Réal Madrid ou Manchester United sont des institutions. Le poids de l’histoire pèse sur le joueur qui signe dans ces clubs. Elle l’oblige à élever son niveau, à dépasser ses fatigues, à gagner toutes les rencontres. Paris n’en est pas encore là. »