Après une 4ème défaite consécutive en championnat, qui plonge le club de la capitale à une pitoyable 15ème place (le PSG conserve néamoins 13 points d'avance sur le premier reléguable), le président parisien monte au créneau et promet un changement d'attitude. « Dans la situation où on est et après cette défaite honteuse que l'on a vécu ce soir, ce n'est tout simplement plus possible. Soit on travaille différemment, on s'engage 10 fois plus fort pour le club, soit ça ne nous intéresse pas », a déclaré un Leproux vindicatif en conférence de presse d'après match.
Malgré la situation catastrophique de l'équipe parisienne, le président parisien se refuse à parler de crise, mais d'état d'urgence : « On est dans une situation, je vais employer le terme, absolument inacceptable, mais moi je n'accepte pas de me déclarer en crise. Je me déclare et je déclare le club en état d'urgence, les cas échéant si vous voulez ». Et il précise ce que cela implique dans le fonctionnement du club : « Et un état d'urgence ce sont des dispositions qui changent complètement. Voilà, on demande à des gens, au président, à l'entraîneur et aux joueurs une production exceptionnelle et c'est ce que l'on doit à nos supporters ce soir ».
Le fidèle public du Parc des Princes a vu rouge samedi soir, au vu de la piètre performance des joueurs parisiens et a commencé à scander des slogans hostiles vis à vis de l'actionnaire et de la direction, ainsi que conspuer les joueurs après le 3ème but lorientais, qui scellait la fin des espoirs parisiens. « Une équipe à Paris ! », « Bazin, bazin, on t'en…! », « Direction, Démission ! », « Le Parc est à nous, Colony on s'en fout ! », « On a une équipe de m…! », ont fleurit depuis les travées du Parc. Cela promet des rapports tendus et musclés avec les supporters ces prochains jours, à tel point que par crainte de débordements, le décrassage de ce matin a été annulé.
Le club de la capitale va être mis devant ses responsabilités et le coup de gueule de Kombouaré la semaine dernière n'a pas provoqué la réaction d'orgueil attendue par le coach parisien. Les supporters ont bruyamment manifesté à l'encontre des joueurs et le Kanak avoue que jouer dans ces conditions est bien compliqué : « L'environnement dans lequel les joueurs ont joué (hier soir), c'est vrai que c'est compliqué. Même si je sais qu'on a un public qui est là, qui nous pousse tout le temps quand on joue bien, par contre dès que c'est compliqué… Pour preuve c'est que se faire chambrer par son public, même s'ils ont tout à fait raison, c'est vrai que c'est compliqué ».
Ce qu'on reproche à cette équipe du PSG c'est son manque de caractère et son mental friable. Faute de vrai leaders irréprochables sur le terrains, on doute de la capacité de réaction de l'équipe dans circonstances actuelles et pourtant il en faudra pour se sortir de ce trou. « Les "ola" quand vous êtes joueur sur un terrain c'est compliqué mais bon, on s'est mis dans cette situation… Voilà, maintenant il faut surtout de temps en temps en venant ici et être capable de mettre les boules Quies et puis surtout être costauds, très très forts mentalement », indique le coach parisien.
Maintenant il est temps de mettre fin à cette spirale négative et de remettre les joueurs parisiens dans le droit chemin. Pour se faire, le président va provoquer une 3ème réunion au Camp des Loges, pour mettre tout le monde devant ses reponsabilités et cette fois le discours sera beaucoup moins consensuel. « Quand on produit certaines imperfections ou errements, même on peut employer le terme comme ça, c'est qu'on est un peu perdu. S'ils ont besoin de quelqu'un qui leur disent dans quel sens aller et ce qu'on attend d'eux, ils l'ont trouvé », assène Leproux qui va se poser en censeur et distribuer les cartons jaunes. Ceux qui n'adhéreront pas aux principes de l'état d'urgence auront du souci à se faire…