Si à l'issue de l'appel d'offre en cours l'actionnaire n'obtient pas le bail emphytéotique1, Colony pourrait décider de faire jouer le PSG dans un autre stade….
Actuellement, la machine est bien rodée…. le PSG dispose du Parc des Princes jusqu'en 2014 et paie pour cela un loyer à une société détenue par Colony Capital ( la SESE2) et une taxe à la Mairie de Paris relative aux spectacles. Ainsi, le montant du loyer versé reste dans les comptes de l'actionnaire et une partie de la taxe versée a la municipalité est récupérée au travers des subventions. Voila un modèle économique intéressant mais… le bail expire en 2014.
Afin de prévoir l'après 2014, un appel d'offres a été lancé et bien entendu Colony Capital va y répondre, cependant l'actionnaire majoritaire du club ne devrait pas être le seul prétendant. En effet, selon le site du Parisien, Jacky Lorenzetti, Président du Racing-Métro, envisagerait également de répondre a cet appel d'offres et ne serait pas le seul.
Mauvaise nouvelle ? Ce qui est sûr, c'est que la tâche se complique. Même si l'entourage de Sébastien Bazin se montre confiant et affirme que le risque est limité, si d'aventure le bail échappait a notre actionnaire, la situation du PSG serait moins confortable que pour le moment. L'appel d'offre comprend en effet un volet sur la rénovation du stade, nécessitant de lourds investissements et cela engendrerait une augmentation du loyer (actuellement d'environ 5M €uros/an).
« Plus la somme investie pour rénover sera importante, plus elle sera lourde à amortir. Donc le loyer sera obligatoirement plus élevé qu’actuellement, explique un intime du PSG. Ce sera au club de le payer. Et s’il ne peut pas, c’est l’actionnaire qui devra se substituer à lui ». « La philosophie initiale de Colony à son arrivée était que le Parc soit au service du club afin de dégager de nouveaux profits ».
Dans cette perspective, si le bail échappe a Colony, que se passera t-il ? Feront-ils jouer le PSG dans un autre stade au loyer moins élevé ? Vendront-ils le club ? Nul doute que l'actionnaire fera tout pour remporter l'appel d'offres afin de récupérer, au moins, l'investissement concédé depuis 2006.
1 bail immobilier de très longue durée, le plus souvent 99 ans mais pouvant atteindre 999 ans dans certains pays, qui confère au preneur un droit réel sur la chose donnée à bail, à charge pour lui d’améliorer le fonds en échange d’un loyer modique, les améliorations bénéficiant au bailleur en fin de bail sans que ce dernier ait à indemniser l’emphytéote. Conçu pour la mise en valeur et l’entretien de grands espaces ruraux, mais il a vu son cadre d’application s’étendre à toutes sortes de biens immobiliers et s’applique donc aujourd’hui aux immeubles à usage industriel ou commercial, au même titre qu’aux immeubles agricoles ou d’habitation.
2 Société d’exploitation sports et événements (Sese), détenue par Colony Capital.