Une semaine après avoir été humilié par l'OM au Parc des Princes (0-3), le Paris Saint-Germain a obtenu un nul inespéré à Lens au bout du temps additionnel.
Lens-Paris SG 1-1
Lens : Roudet (68e)
Paris SG : Sessègnon (94e)
Il y avait comme un air de revanche à Bollaert ce soir. Deux ans après la fameuse banderole anti-ch'ti, l'heure n'était apparemment pas encore au pardon du côté des supporters lensois, qui n'étaient pas en mesure de répondre aux Parisiens, interdits de déplacement par Robin Leproux. La première demi-heure était à l'avantage des Sang et Or qui, poussés par un public bouillant, remportaient la grande majorité des duels et monopolisaient le ballon. Mais en dehors d'un corner direct de Jemaa (7ème), ils ne mettaient que très peu Edel en danger. Passé cette demi-heure difficile, les Parisiens parvenaient enfin à développer quelques offensives intéressantes. Ils auraient même pu bénéficier d'un penalty si l'arbitre avait considéré que le contact entre Yahia et Erding n'était pas réglementaire (30ème). Peu après, Sessègnon tentait une reprise de volée qui obligeait Runje à se détendre (32ème). Sur un cafouillage du duo Camara-Clément, Jemaa puis Akalé étaient proches de l'ouverture du score, mais Edel s'interposait à chaque fois (39ème). La plus belle occasion de la première période était l'oeuvre de Mevlut Erding, dont la tête s'écrasait sur la barre transversale du dernier rempart lensois (44ème).
L'entame du second acte ressemblait drôlement à celle du premier. Plus déterminés et meilleurs dans l'engagement, les Lensois gagnaient la plupart des duels et, après un quart d'heure d'attente, ils intensifiaient leur pression sur le but parisien. Après des tentatives d'Eduardo, contré au tout dernier moment par Camara (61ème), et d'Hermach, dont la frappe puissante était déviée du bout des gants par Edel (66ème), Lens, à force d'acharnement, trouvait enfin l'ouverture. Suite à un cafouillage dans la surface, Roudet, tout juste entré en jeu, permettait aux siens de prendre un avantage au score mérité malgré l'effort de Hoarau pour empêcher le but (1-0, 67ème). La réaction parisienne était pour le moins timide. Le manque de spontanéité dans le jeu des hommes d'Antoine Kombouaré était criant. Sur une belle ouverture plein axe de Sakho, Hoarau prolongeait le ballon pour Camara qui trompait Runje de manière acrobatique, mais le défenseur parisien était logiquement signalé en position de hors-jeu (86ème). Alors que l'on arrivait au bout du temps additionnel, que le merveilleux public lensois fêtait déjà la victoire, Sessègnon venait refroidir l'ambiance. Sur un coup-franc aux 20 mètres, Sankharé enroulait parfaitement son ballon obligeant Runje à une belle envolée. Aux aguets, Sessègnon reprenait à bout portant, ne laissant aucune chance au portier croate (1-1, 94ème).
Jamais brillant, le PSG y a malgré tout cru jusqu'au bout et a eu le mérite de ne pas se résigner. Cette égalisation tardive, si elle va donner beaucoup de regrets aux Lensois, risque de faire un bien fou aux Parisiens qui ont montré qu'ils avaient encore un peu d'orgueil.