Largement dominé par une équipe de Lille toujours aussi virevoltante, le Paris Saint-Germain confirme ses difficultés actuelles et s'enfonce dans le ventre mou du championnat.
Antoine Kombouaré avait annoncé que son équipe avait les moyens de poser des problèmes au LOSC. Il ne devait pas parler de l'équipe que l'on a vu samedi soir à Villeneuve d'Ascq. Dès l'entame du match, les Parisiens, beaucoup trop attentistes, se faisaient surprendre par Obraniak, d'une belle frappe croisée du gauche (1-0, 5ème). Le suspense aura été de courte durée. Ce but ne réveillait pas du tout les coéquipiers de Claude Makélélé, bien trop inoffensifs pour inquiéter des Lillois survoltés. A trois reprises, Cabaye manquait de peu le but du break, la faute à Apoula Edel auteur de plusieurs belles interventions (11ème, 18ème et 22ème). Pendant que les supporters parisiens s'amusaient à se lancer des fumigènes entre eux, le match tombait dans un faux-rythme, les Lillois gérant parfaitement leur affaire jusqu'à la mi-temps.
Le LOSC entamait le second acte comme le premier, c'est-à-dire pied au plancher. Après une première alerte sur une frappe de Hazard (50ème), les hommes de Rudi Garcia, profitaient d'un mauvais dégagement de Cearà pour doubler logiquement le score par l'intermédiaire de Balmont (2-0, 52ème). A l'heure de jeu, Cabaye voyait son lob frôler le cadre du portier camerounais (62ème). La rencontre tournait à la correction lorsque Béria, suite à un gros cafouillage dans la surface parisienne, déviait victorieusement le ballon de la tête (3-0, 68ème). La réduction du score de Erding sur un excellent centre de Maurice était anodine (3-1, 83ème). Le match était malheureusement plié depuis bien longtemps.
La trêve n'a semble-t-il pas du tout influé sur la qualité du jeu du LOSC, qui enchaîne ainsi avec une septième victoire consécutive en championnat. De son côté, Paris s'enfonce dans la médiocrité et dans l'anonymat du championnat…