«Psychologiquement, ce passage à Paris a été parfois très étrange. Par moments, j'ai beaucoup souffert. J'avais fini par perdre un peu patience. (…) Sportivement, c'est un échec. (…) Je n'aurai jamais pensé vivre une telle situation.» Tel est le bilan de Diego Lugano, suite à son départ vers Malaga.
L'uruguayen, arrivé l'été dernier, ne pensait alors pas jouer les seconds rôles…
«Ce qui est dommage, c'est que le club ne m'ait pas dit l'été dernier qu'il ne compterait pas sur moi. Je l'ai compris fin août, lorsque je n'ai pas été inscrit sur la liste pour la C1. Si je l'avais su plus tôt, j'aurais demandé à partir. Là, c'était trop tard. A cause de cela, j'ai perdu presque six mois. (…) Avec le coach, on a passé pratiquement huit mois sans se parler. Elle est là, notre erreur, à lui comme à moi»
De retour aux sources, en équipe nationale, ses coéquipiers lui ont fait prendre conscience de l'ampleur des dégâts sur son moral et la qualité de son jeu:
« En réalité, le déclic n'est pas venu d'une discussion avec mon sélectionneur, mais avec mes coéquipiers en équipe d'Uruguay. En octobre, on a vécu deux défaites en Argentine (0-3, le 12/10) et en Bolivie (1-4, le 16/10), en éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Des joueurs sont alors venus me voir et m'ont dit : "S'il te plaît, change de club. Il faut que tu partes dans une équipe où tu garderas le rythme de la compétition." Cela a été un moment très fort, un signe de confiance très grand autant qu'une pression très forte par rapport à ma situation en club ».
Le joueur, qualifié de "très professionnel" par Carlo Ancelotti, aura à coeur de faire ses preuves en terre ibérique.