
Savidan, encerclé par les défenseurs parisiens, ne s'en sortira pas (Panoramic)
Grâce à un but précoce de Guillaume Hoarau, le PSG sest imposé fort
logiquement à Caen (0-1). Pour la première fois depuis trois ans, le
club de la capitale sort du mois daoût avec le sourire.
Compte Rendu du match
Il y a un peu plus de quatre
mois, le PSG se trouvait au fond du trou. Etrillé par Caen (3-0), la
Ligue 2 lui tendait les bras. Ce samedi, le club de la capitale
retrouvait son bourreau normand. Avec lambition de tourner la page,
deffacer ce souvenir douloureux. Histoire de basculer dans la première
partie de tableau. Mais les Caennais, séduisants depuis le début de
saison et à égalité de points avec Paris, ne lentendaient pas de cette
oreille¦
Hoarau marque mais gâche
Mais les intentions offensives
parisiennes avaient raison dentrée de match des Normands. Très mobiles
et disponibles, les joueurs de la capitale prenaient les commandes des
opérations. Hoarau lançait les hostilités avec une frappe croisée trop
écrasée pour surprendre Planté (4e). Une minute plus tard, on
retrouvait le même Hoarau à la finition sur un centre parfait de
Rothen. Le portier caennais, cette fois-ci, ne pouvait rien (0-1, 5e).
Un but précoce qui avait le don de rendre cette rencontre un peu folle
avec un rythme très soutenu et un ballon naviguant dun but à lautre.
Rothen obligeait Planté à repousser des deux poings (15e) avant que
Savidan ne sécroule dans la surface après un contact avec Camara.
Larbitre ne bronchait pas alors que la faute semblait bien réelle
(17e). Paris avait eu chaud et se mettait en position dattente. Pour
mieux contrer. Résultat, si Caen prenait les choses en mains avec une
maitrise du cuir et un énorme pressing, cest le PSG qui se procurait
les meilleures opportunités. Giuly oubliait Sessegnon dans laxe et
croisait beaucoup trop son tir (27e), puis Hoarau, seul devant le but
grand ouvert, ratait limmanquable après un caviar de Giuly (34e). Et
comme derrière, Landreau assurait sur un coup franc magnifiquement
enroulé par Deroin (37e) ou encore sur un missile de Ben Khalfallah
(40e), Paris rejoignait les vestiaires avec un petit but davance¦
Planté évite le break
Et forcément, la bande à Paul Le Guen
revenait sur la pelouse avec un esprit plus calculateur. Un faux-rythme
sinstallait dans cette partie ce qui nempêchait pas les visiteurs,
tranchants en contre, de se montrer dangereux par lintermédiaire de
Giuly, mis en échec par Planté (53e). Les Normands, eux, avaient toutes
les peines du monde à emballer le match. Eluchans, après un joli coup
du sombrero, était devancé in-extremis par Sakho (47e), Seube ne
cadrait pas sa tête (48e) avant que Ben Khalfallah nadresse deux
centres forts devant le but¦ trop forts pour être repris (57e, 67e).
Inoffensif, le SMC prenait alors tous les risques et sexposait alors à
des contres assassins des Parisiens. Heureusement pour les Caennais,
Planté endossait son costume de pompier de service. Il gagnait un
premier duel devant Hoarau, parfaitement servi dans la profondeur par
Sessegnon (77e) avant de senvoler de manière magistrale sur une frappe
quasiment à bout portant de¦ Hoarau (78e). Paris allait-il regretter
toutes ces opportunités de faire le break ? Absolument pas, Caen ne
parvenant pas, malgré les entrées de Toudic ou encore Florentin, à
percer le coffre-fort francilien. Après une dernière frappe de
Sessegnon (90e+1), larbitre délivrait le club de la capitale qui monte
en puissance.
Le jeu et les joueurs
Amoindri par les absences de
Proment, Boucansaud et Zubar, Caen na jamais donné limpression de
pouvoir déstabiliser Paris ce samedi. Rapidement menés au score, pour
la première fois de la saison, les Normands ont paru à court didées,
dans lobligation de jouer long. Et donc contre nature. Résultat, Nivet na pas assez pesé dans le jeu au milieu de terrain, Savidan na pas eu loccasion de mettre une seule fois en danger Landreau. Seul Ben Khalfallah a
véritablement amené de la vie et de la percussion dans le jeu caennais.
Lancien Angevin a montré beaucoup denvie et de talent dans son
couloir droit. Quant à Planté, il a évité que laddition ne soit plus salée.
Une chose est certaine, il y a bien longtemps que le PSG na pas offert
un visage aussi séduisant. Solide et rigoureux derrière, créatif et
virevoltant devant, le club de la capitale est méconnaissable par
rapport à la saison dernière. Makelele,
en piston du milieu, fait un bien fou à cette équipe avec une
agressivité et une gnac qui lui a couté une nouvelle petite biscotte. Giuly
retrouve des jambes de feu au fil des matches. Lancien Monégasque,
très libre sur le côté droit, a été le dépositaire du jeu francilien au
même titre que Sessegnon, au volume de jeu impressionnant. Hoarau, sur un caviar de Rothen,
a inscrit son deuxième but de la saison mais sa maladresse aurait pu
couter cher aux Parisiens. Lancien Havrais na pas encore cet instinct
de tueur, de serial buteur quavait un certain¦ Pauleta.