Eh bien dites-moi, bien copieux ce dimanche, non ? A 17 heures, Toulouse et le PSG ont ouvert les hostilités avec un match à deux visages. Une première mi-temps très médiocre, globalement dominée dans le jeu par les Parisiens – avec notamment ce double poteau de Ménez – mais à l'issue de laquelle ce sont les Toulousains qui sont rentrés aux vestiaires avec un but d'avance. Un but sur lequel Matuidi a explosé sur la petite poussette – comme on en voit sur tous les corners – de Capoue, qui a profité de l'absence totale de marquage pour tromper Sirigu de la tête.
Un Capoue qui outre, son but, a parfaitement muselé Pastore pendant toute la première mi-temps. Mais le milieu toulousain va le payer en seconde car mine de rien, le stratège argentin se déplace énormément et va profiter de ce surcroît de liberté pour montrer ce qu'il sait faire et justifier le fait que Paris ait jeté son dévolu sur lui, et pourquoi il l'a payé si cher. Contrôles, ouvertures, conduite de balle, tout respire la classe chez ce joueur.
Et en plus c'est efficace, car Pastore va délivrer en deuxième période deux passes décisives "vraiment décisives", l'attaquant n'ayant qu'une touche de balle à effectuer pour marquer. La première pour Gameiro, qui égalise d'un petit ballon piqué parfaitement dosé, l'autre pour Erding. Et c'est là l'un des seuls bémols que j'ai trouvé – car vous le savez, il faut toujours que je fasse le rabat-joie – à cette performance très prometteuse du PSG.
Ce premier bémol, c'est justement la prestation du Turc. Un but et une passe décisive pour Ménez en cinq minutes de présence sur le terrain, c'est le genre de choses qui devrait faire réfléchir le staff parisien. Est-il vraiment utile de s'en séparer ? J'ai toujours pensé que l'ancien Sochalien est l'un des meilleurs jeunes attaquants de Ligue 1 et qu'une période de doute associée à une incompatibilité imprévue avec Hoarau ont plombé ses prestations et ses stats.
Vite, une talonnade !
Alors je sais qu'il veut plus de temps de jeu, qu'il a la tête à Rennes et que l'arrivée probable de Borriello va précipiter son départ. Mais je trouve que c'est un beau gâchis. Deuxième bémol : Nene. Après la sortie du Brésilien, le jeu du PSG a gagné en vitesse et en fluidité. Coïncidence ? Ca m'étonnerait. J'ai souvent souligné les péchés de gourmandise de Nene et sur la pelouse du Stadium, on a l'impression qu'il se disait : "Ah, Pastore vient de faire une talonnade, il faut vite que j'en fasse une…" Pour lui aussi, l'arrivée de Borriello et le possible changement de schéma qui en résultera pourrait être fatale.