Défait et surtout balayé par l'intensité il y a 2 semaines et demi au Stade Vélodrome en Coupe de France, enchainant 3 défaites de rang, et miraculé contre Lille dimanche dernier, le Paris Saint-Germain se savait au pied du mur avant cette 25e Journée. D'autant qu'en cas de défaite, l'OM serait revenu à seulement 2 longueurs de la tête. Mais il n'en fut rien, les hommes de Christophe Galtier gelant les espoirs phocéens de manière chirurgicale.
Une montée en puissance progressive
Après une bonne entame de rencontre les faisant squatter la surface locale, les Parisiens ont subi les assauts de Marseillais une nouvelle fois survoltés. Mais les visiteurs s'en sortis indemnes, la faute notamment à un Nuno Tavares maladroit avant de conclure (12e et 18e).
Entre-temps, Presnel Kimpembe a malheureusement rechuté. Se faisant mal tout seul sur une course défensive, le défenseur central parisien est resté au sol et a dû sortir sur civière, Danilo Pereira le substituant (15e).
Le momentum changea de nouveau quand les Parisiens se sont mis à exploiter les espaces laissés entre les lignes. Ainsi, nos joueurs ont pu faire la différence en seulement 4 minutes. Tout d'abord, après un modèle de jeu de transition, avec Vitinha dos au but qui a donné le cuir dans le bon sens à Leo Messi. L'Argentin lança alors Kylian Mbappé qui s'en alla tromper Pau Lopez (25e, 0-1). Puis, le Français rendit la pareille à la “Pulga” avec une passe d'orfèvre juste devant les bois pour un “tap-in” (29e, 0-2).
Un 3-5-2 qui a porté ses fruits
Le score aurait pu être alourdi avant la pause tant les Franciliens ont pilonné les cages adverses. Au-delà des trous béants au milieu de terrain, la mauvaise prestation d'Eric Bailly a profité à un Mbappé qui n'en demandait pas tant. Positionné à droite d'une défense à 3 bel et bien mise en place ce soir, Marquinhos s'est beaucoup projeté et aurait même pu inscrire le 3ème but en décroisant un peu moins sa frappe (39e).
Alignés en tant que relayeurs pour équilibrer l'équipe et alimenter le duo Messi-Mbappé, Fabian Ruiz et, surtout, Vitinha, ont été d'une justesse précieuse. Ce système en 3-5-2 est aussi idéal pour un Sergio Ramos jamais autant à l'aise que quand il occupe l'axe de la charnière et non un côté.
Un second acte en gérance et un Mbappé (presque) record
La deuxième mi-temps fut plus calme, les Marseillais ne se jetant plus à l'abordage afin d'éviter de prendre des vagues. Une stratégie qui n'a pas empêché Kylian Mbappé d'inscrire un doublé (+ une passe décisive), une nouvelle fois servi par un Leo Messi également impliqué sur les 3 réalisations (un but et deux passes décisives). Le Bondynois reprenant d'une volée au ras du sol une louche par-dessus la défense du septuple Ballon d'Or (55e, 0-3). Avec cette 200ème réalisation sous le maillot du PSG, l'ancien monégasque rejoint Edinson Cavani à la tête des meilleurs buteurs du club fondé en 1970.
Ce qui est également à souligner est le physique parisien qui n'a pas décliné comme c'était très souvent le cas ces dernières semaines. Point à relativiser car les Phocéens ont mis moins d'intensité comme souligné ci-dessus. Le score aurait tout de même pu être réduit en fin de match, mais Gianluigi Donnarumma a sorti les deux arrêts qu'il fallait. Le premier, extraordinaire, sur une tête d'un Alexis Sanchez qui aura peut-être été le meilleur joueur de son équipe ce soir (64e) ; le second, moins dur mais pas facile non plus, en se couchant vite sur une tentative de Vitinha qui était sur lui (89e).
Avec ce probant succès dans ce Classique de la Ligue 1, Paris (1er, 60 pts) met une distance à Marseille (2e, 52 pts) et fait un vrai pas vers le titre.