Le six août dernier, Javier Pastore s'engageait avec le PSG pour la modique somme de 42 millions d'euros, et un contrat de cinq ans. En réalité, Pastore faisait partie d'un packaging avec son coéquipier et ami Salvatore Sirigu, pour une somme avoisinant les 48 millions d'euros.
Javier Pastore, le CV
Civilité :
Surnom : le maigre « el flaco »
Nationalité : Argentine – 12 selections
Age : 22 ans
Compagne : Chiara Picone
Poids et taille : 75 kilos pour 1,87 m.
Poste : milieu
Numéro : 27
Expériences professionnelles :
2006/2007 : club de Talleres (en D2 argentine), club formateur
Stage de détection : Saint-Etienne et Villaréal, recalé pour raisons athlétiques et physiques
2007/2009 : Huracan – 31 matchs et 8 buts (saison 2008/2009).
2009/2011 : Palerme. Saison 2010-2011 – 45 matchs, 11 buts, élu "meilleur jeune" du championnat.
2011/… : il rejoint le Paris Saint Germain. Statistiques en cours : 6 buts et 2 passes décisives en championnat pour 921 minutes jouées, 10 fois titulaires et une fois remplaçant.
Palmarès :
Finaliste de la Coupe d'Italie en 2011 avec Palerme.
Passions :
Le football qui «peut changer la vie» dit il lors de son passage à la coupe du Monde des Sans-abris.
"Soplo de Vida" ("Souffle de vie") : sa fondation pour les chats et chiens en détresse.
Sa famille qui lui est très importante.
Javier Pastore, une personnalité à part
El flaco est avant tout un Homme, avec des qualités sociales, de partages, d'espoirs qui surnagent la normale comme en témoigne son passage à la coupe du Monde des Sans-abris et le message d'espoir et de soutient qu'il y dresse : « Cet événement est fantastique et très intéressant. Je suis venu pour rencontrer les joueurs et leur offrir mon soutien. J'espère qu'ils profiteront de cette opportunité footballistique car le football peut changer la vie. Le football peut vous tenir à l'écart de bien des dangers et vous fait rencontrer des gens ».
Le numéro 27 parisien est un homme de cœur, reconnaissant, à l'image de l'homme rendu à son club formateur Talleres lors de son but contre Caen ou encore celui rendu à Huracan, le club de ses début professionnelles. Le don de soi et de reconnaissance sont deux notions qui lui collent à la peau : « Je suis vraiment content que les supporters achètent mon maillot. C'est évidemment une grosse fierté pour moi. J'espère que je vais pouvoir continuer de procurer cette émotion aux supporters. Je suis content qu'ils aiment ma façon de jouer. Je vais essayer de démontrer à chaque rencontre qu'ils ont raison de me supporter. Je veux leur rendre ce qu'ils me donnent ! » . Il ne cache pas sa volonté de procurer de la joie autour du lui via le football : « Quand on inscrit un but, c'est pour donner de la joie au public ».
Discret et timide, il est parfois à la limite d'être introverti. C'est un homme simple, et modeste comme le confirme sa compagne : « nous sommes un couple très simple, tranquille. Où qu’on soit, on est heureux, c’est l’essentiel ».
Pastore, a d'autres cordes à son arc : intelligence et autocritique dans ses propos, pas d'hypocrisie ni de faux semblant, cette image lui va si bien et il a encore démontré il y a quelques jours : « Les critiques ne m’affectent pas, elles font partie du jeu. Quand je joue bien, on parle de moi en bien, et quand je joue mal, c’est l’inverse. Il faut savoir prendre du recul et ne pas trop y prêter attention. Ça permet de garder la tête froide dans les moments difficiles ».
Mais, le problème d'un personnalité à part, comme la sienne, c'est le risque d'une fragilité certaine, ou de coup de moins bien moralement, sensible aux aléas de la vie. On dit souvent, le sport reflète notre personnalité. Déjà par le choix du sport, et ensuite par l'attitude sur et en dehors des terrains. Et on dirait bien que cette théorie s'applique au meneur de jeu parisien.
Javier Pastore, un joueur particulier
Le principal concerné semble être assez bien placé pour parler du joueur qu'il est : « Je suis un joueur qui aime aller de l'avant, qui est attiré par le but, qui tente des choses, qui cherche à apprendre quand il n'a pas le ballon. Si je continue à m'amuser comme je le fais, je vais poursuivre ma progression. C'est mon objectif. Ça n'a pas de sens de souffrir ». Il rajoute ensuite : « dans la vie je suis timide. Mais je change de visage une fois sur le terrain. Mon modèle, c'est Kaka. J'ai toujours essayé de l'imiter, de faire les mêmes choses que lui, mais je ne peux pas dire que je lui ressemble. C'est un joueur exceptionnel, très complet ». L'homme timide dans sa vie de tous les jours laisse place à un homme confiant sur le terrain, qui n'a qu'une obsession aller de l'avant.
Maradona, lui, le voit plutôt comme un « irrespectueux total, mal élevé du football, il te regarde dans les yeux comme un fou, élimine trois joueurs et touche le ballon comme s'il avait joué quatre ou cinq Mondiaux ». Par ses propos, Maradona fait de lui un joueur particulier, parce que Maradona ce n'est pas n'importe qui, et qu'il n'utilise pas n'importe quels mots. C'est la particularité des grands ou futurs grands joueurs, faire sortir l'entourage du langage normal. C'est un joueur à part, qui n'a pas peur de défier la convention dans sa façon de jouer mais toujours dans l'espoir de marquer ou faire marquer dans le but de procurer de l'émotion.Ce n'est pas cela le but premier du football ?
Javier Pastore, vu par les supporters
Il suffit de faire quelques tours sur les forums pour se rendre compte de l'engouement que représente "El Flaco" dans le championnat de Ligue 1. Mais, en ce moment, toutes les critiques ne sont pas des compliments : les « quelle grande classe », « quelle génie », laissent place à des « manque d'implication et de motivation », « intermittent », etc. Mais une chose reste, son talent. Aujourd'hui, il a un coup de moins bien, et plusieurs choses peuvent l'expliquer : il vivait à l’hôtel jusque là (il vient tout juste de trouver un logement avec sa compagne), une préparation plus que tronquée, des traversées du Monde avec sa sélection pour ne jouer que cinq minutes, un jeu parisien qui ne correspond pas à son jeu, etc. Zamparini, le président de Palerme et par conséquent son ancien président tente d'apporter les lumières aux supporters et dirigeants parisiens.
Javier Pastore, vu par Zamparini
Selon Zamparini, le meneur de jeu argentin du Paris Saint-Germain pourrait susciter de la jalousie auprès de ses coéquipiers du fait peut être de son talent, de sa capacité à créer de la valeur et du jeu, sa capacité à rallier le public derrière lui. Ainsi, il préfère mettre en garde Leonardo et Antoine Kombouaré à ce sujet. «Parfois, ses coéquipiers ne lui passaient pas le ballon. Il se démarquait, mais la balle n'arrivait pas toujours. Peut-être que certains joueurs éprouvent de la jalousie envers lui, confie le dirigeant italien, après avoir regardé Bordeaux-PSG (1-1). Leonardo et l'entraîneur du PSG devront faire attention à ça. À Palerme, il a eu ce problème.»
Le jeu parisien n'est pas le plus lynché de la ligue 1, ni le plus collectif, ni le plus rodé. Mais, cela fait très peu de temps que ces joueurs évoluent ensemble (trois mois). Il faut laisser du temps à la machine pour se mettre en route. Cependant, à l'heure actuelle, du moins sur le dernier match, on ne pouvait même pas voir les prémices d'un jeu collectif séduisant et efficace, tellement l'équipe était transparente. Espérons que Zamparini a tord dans ces propos, qu'il s'agissait pour dimanche dernier seulement d'un coup de pompe général et passager. Espérons également que Paris va proposer pour le match contre Nancy un tout autre visage à l'image de Javier Pastore que l'on attend plus impliqué.
A noter, tout de même que Bordeaux est une bête noire officielle ou du moins officieuse du PSG, et que ramener un nul de la-bas relève d'une bonne performance tellement ces dernières années, Paris soufrait.
Les résultats et performances vont dépendre du jeu produit par son meneur qui a un rôle plus que primordial déjà par le poste qu'il occupe mais également par sa faculté à créer une bulle autour de lui dont l'équipe fait parti intégrante et a une place prépondérante. Alors, verdict dans les semaines à venir.